Femme
Une première pour l’Éthiopie. Une femme a été nommée, jeudi, par la Chambre des représentants des peuples, comme la nouvelle et toute première présidente de la Cour suprême fédérale, rapporte l’agence de presse éthiopienne ENA.
Quelques jours après l’élection, le 25 octobre, de Sahle-Work Zewde comme première femme présidente de la République démocratique fédérale d’Éthiopie ainsi que la mise en place d’un gouvernement paritaire composé de dix femmes et dix hommes, Meaza Ashenafi a été nommée à la plus haute juridiction du pays, lors de la 4e session ordinaire, sur proposition du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed.
Cette native de la région d’Asosa de Benishangul-Gumuz, situé à cent kilomètres de la capitale, a obtenu son premier diplôme en droit de l’Université Addis Abeba et sa maîtrise en relations internationales de l’Université américaine du Kentucky, avant d’occuper plusieurs postes dont juge à la Haute Cour d’Ethiopie, conseillère juridique ou encore membre de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique.
Mais en Éthiopie, Ashenafi est loin d’être une simple avocate. Cette nouvelle présidente de la Cour Suprême lutte depuis des années pour les droits des femmes dans son pays. Avec les quelques femmes avocates diplômées en Éthiopie en 1995, elle a fondé l’association éthiopienne des femmes juristes (EWLA). En 2011, elle s’entoure de 10 éthiopiennes puissantes pour lancer la première banque axée sur les femmes, Enat Bank, pour les aider à accéder aux crédits et être plus autonomes.
Mais c’est en choisissant de représenter, en 1996, une jeune fille de 14 ans qu’Ashenafi marquera les esprits des Éthiopiens. La jeune fille avait tué son violeur qui l’avait kidnappée pour l’épouser, selon les traditions du pays. Grâce à cette affaire, Meaza Ashenafi contribuera même à l’interdiction en 2004 de ces enlèvements traditionnels appelés “Telefa”.
Cette histoire a touché l’actrice américaine Angelina Jolie, qui se rend souvent en Éthiopie pour apporter son aide aux personnes atteintes du sida. L’actrice américaine a ainsi produit en 2015 “Difret”, un film retraçant le long combat d’Ashenafi pour défendre la jeune fille qui risquait la peine de mort dans un pays où la légitime défense n’avait été encore jamais accordée à une femme.
En 2003, Ashenafi a reçu le Hunger Project Award, dont le but est d’éradiquer la faim dans le monde, et a été nominée en 2005, au prix Nobel de la Paix pour son combat pour les droits de la femme et l’égalité des genres.
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