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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Politique

Mgr Fridolin Ambongo : « Il ne faudrait pas que le processus électoral et les divisions politiques puissent diviser le peuple de Dieu »

2018-11-08
08.11.2018
Religion
2018-11-08
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Fridolin Ambongo

Depuis le 1er novembre, la puissante Église catholique congolaise a une nouvelle figure de proue. C'est Fridolin Ambongo, 58 ans, qui succède à Laurent Monsengwo, 79 ans, à la tête de l'archidiocèse de Kinshasa.

Que pense-t-il de la machine à voter que le pouvoir veut imposer le 23 décembre prochain ? Est-il aussi critique que son prédécesseur à l'égard du régime de Joseph Kabila ? En ligne du Vatican, le nouvel archevêque de Kinshasa répond aux questions de Christophe Boisbouvier.

RFI : Votre élévation au rang d’archevêque tombe juste avant les élections du 23 décembre. Quelle est votre priorité dans les semaines à venir ?

Fridolin Ambongo : Il ne faudrait pas que le processus électoral et les divisions politiques puissent diviser le peuple de Dieu qui est dans l’archidiocèse de Kinshasa.

Le 8 août 2018, le président Joseph Kabila a renoncé à briguer un troisième mandat. Y êtes-vous pour quelque chose ?

Dans la mesure où cette décision du président Joseph Kabila obéit aux dispositions de la Constitution et à l’Accord de la Saint-Sylvestre, nous pouvons dire que, pour le travail que nous avions abattu comme médiation, je crois qu’on peut dire oui.

Vous avez joué un rôle…

Oui.

Les marches catholiques du 31 décembre 2017 et du 21 janvier 2018 ont été brutalement réprimées. Il y a eu des morts. Sont-ils morts pour rien ?

Je crois qu’ils ne sont pas morts pour rien. Et à cause de leur sacrifice, la situation a évolué dans la bonne direction.

Dans l’Accord de la Saint-Silvestre 2016, dont vous êtes l’un des maîtres d’œuvre, étaient prévues de nombreuses mesures de décrispation de l’espace politique. Où en est-on aujourd’hui ?

Effectivement, il y a eu beaucoup de ratés dans la mise en application de l’Accord de la Saint-Sylvestre, notamment sur le retour des exilés. Mais nous constatons que, sur ce plan-là, il y a eu plutôt une sorte de crispation au lieu de la décrispation qui était attendue.

Vous pensez à Moïse Katumbi ?

Nous pensons à Moïse Katumbi, la manière dont le dossier de Jean-Pierre Bemba a été traité et d’autres qui ont été exclus de la course comme [Adolphe] Muzito et tant d’autres.

Jean-Pierre Bemba a tout de même été condamné pour subornation de témoins. Du coup, sa candidature n’a pas été validée par les autorités congolaises…

A ma connaissance, jusqu’à maintenant, Jean-Pierre a été condamné en première instance pour subornation. Il a fait appel et jusque-là, ce dossier n’est pas encore clôturé. Les juges en appel ne se sont pas encore prononcés et ce qui me surprend, c’est qu’au niveau du pays, ce dossier est considéré comme une condamnation définitive. Donc là, je n’arrive pas à comprendre la motivation réelle de la Cour suprême.

Vous pensez que c’est une décision injuste ?

Je crois que c’est une décision politique. Oui.

Le 10 septembre dernier, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) a écrit une lettre à la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) pour manifester ses inquiétudes. De quoi s’agit-il ?

C’est parce que la question de la machine à voter est une question qui risque ou bien de bloquer la tenue de ces élections, ou bien on tient les élections, mais le résultat ne sera pas accepté par les autres. Et notre intervention auprès de la SADC, tout comme nous le faisons auprès de la classe politique du Congo, c’est que cette question de la machine à voter soit traitée par la tripartite -la majorité, l’opposition, la Céni [Commission électorale nationale indépendante]-, pour qu’on puisse trouver un consensus, mais que ça ne devienne pas un obstacle pour la tenue des élections.

La Céni a prévu un temps de passage d’une minute par électeur devant cette machine à voter. Est-ce que c’est crédible ou pas ?

Pour nous, c’est très difficile à croire. Tous ceux qui ont eu affaire avec cette machine estiment qu’une minute, c’est trop peu. D’autant plus qu’il s’agit de trois élections couplées. Mais nous constatons que les uns et les autres s’obstinent dans leur position. Cela n’évolue pas, malheureusement.

Et quand vous dites que « les uns et les autres s’obstinent », c’est-à-dire que le pouvoir veut maintenir la machine à voter alors que l’opposition menace de boycotter ?

C’est tout à fait ça. Oui.

Et alors votre position à vous. Faut-il envisager un système hybride : moitié machine à voter, moitié bulletin papier ?

Mais s’il y avait vraiment de la bonne volonté de la part de la classe politique au Congo, je crois qu’on aurait déjà trouvé une solution intermédiaire. Par l’exemple, pour l’élection présidentielle où il n’y a pas trop de candidats, on pourrait utiliser le papier. Et pour les autres élections, on pourrait utiliser la machine parce que là, il y a trop de candidats. Cela pourrait être une solution intermédiaire. Mais il faut encore qu’il y ait la volonté politique, avec l’intention de trouver un compromis.

Dans le fichier électoral, 6 millions d’électeurs sont enregistrés sans empreinte digitale. Est-ce que cela vous inquiète ?

Cela nous inquiète. 6 millions, si vous prenez rien que ça, ça peut changer les résultats des élections. Tout ça doit être clarifié avant la tenue des élections pour créer un climat de confiance.

Y a-t-il dans les prisons congolaises des cas emblématiques ?

Par rapport au dialogue et à l’Accord de la Saint-Sylvestre, il y a toujours le cas de Diomi Dongala.

Le patron de la Démocratie chrétienne…

Oui, le patron. Il y a Diomi Dongala, il y a maître [Jean-Claude] Muyambo qui sont encore en prison jusqu’à maintenant. Ce sont des cas qui ont été pris en compte. On en avait parlé pendant le dialogue de la Cenco.

De 2016…

De 2016. Il n’y a rien qui est fait de ce côté-là, tout comme vis-à-vis de ceux qui sont en exil.

Il y a quelques mois, votre prédécesseur Laurent Monsengwo a eu cette phrase : « Il faut que les médiocres dégagent ». Etes-vous d’accord ?

Je comprends ce que le cardinal Laurent avait voulu dire. Sans peut-être revenir sur cette expression, la réalité fait que le peuple congolais a besoin d’une nouvelle place politique qui lui ouvre de nouveaux horizons.

Et vous-même allez vous garder votre fameux franc-parler ?

Je ne sais même pas si j’ai un franc-parler, mais je ne crois que mon arrivée à Kinshasa va changer ma nature.


RFI / MCP, via mediacongo.net
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nabavuna @EKY4MXQ   Message  - Publié le 09.11.2018 à 12:48
Ah la joie d'avoir un père, tu nous donne confiance son excellence archevêque de Kinshasa. Nous nous santons encore plus protégé. Que Dieu t’accorde la grâce de protéger tes brebis qui te sont confié. Que la vierge marie mère de désarmement soit à tes coté Dieu te bénisse mon respectueux père FRIDOLIN AMBONGO.

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nabavuna @EKY4MXQ   Message  - Publié le 09.11.2018 à 12:22
non musa, ce que nous vivons actuellement, c'est le moindre mal. reconnais quand même que l'Eglise catholique à joué son role de faire accepté kabila aliace de quitter et de mettre shadary comme dauphin,je le vais bien le chemin à parcourir est encore long, mais je vous assure qu'aucun opposant n'a eu cette courage de changer les programme de kabila qui était de se représenter au pouvoir. il ne faut pas avoir une mémoire courte pour oublier tous. Meme kabila sais que c'est mosengo/ l'Eglise catholique qui a occasionné son départ.

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Musa @G14FZFF   Message  - Publié le 09.11.2018 à 01:49
Mgr Fridolin Ambongo, Vous aviez accorde' le Rwandais Kabila 2 ans pour votre accord du Saint Silvestre. le Peuple Congolais est abandonne', souffre et il va se liberer lui meme par le SOULEVENT POPULAIRE de chasser ce regime DICTATORIAL dans le pays.

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A Concerned Citizen @5MMWL26   Message  - Publié le 08.11.2018 à 12:02
Est il un serviteur de Dieu ce monsieur? parce qu'ils sont a l'exterieur dans un decor de robe blanche? Est il de meme a l'interieur de son coeur? Mais, tout ce que je crois est que ces catholiques ne sont pas serviteur de notre Dieu le createur. Ils font le jeux de l'ennemi satan. Ils ont a la tete de leur religion est un personnage au haut sommet de titre pharaonique. Par revelation deja ecrite dans la bible, c'est le vicarious fill dei (666) en lisant la revelation 13:11-18. Ils ont encore l'opportunite de se repentir car le seigneur Jesus revient bientot et non les photos de Jesus que leurs adeptent adorent. Ce n'est pas lui.

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kimbilikiti @HY4YZL1   Message  - Publié le 08.11.2018 à 11:35
Bien dit Mgr, le people vous encourage dans vos demarches

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Lualaba @2JZPIHM   Message  - Publié le 08.11.2018 à 08:17
EN DIEU NOTRE ESPOIR,le succeseur de Monsengwo repondait aux question de RFI en francais et non dans ta langue nul part ou il a critiqué son predecesseur et son langage est contre la mediocrité donc n'ya pas debat à engager avec toi petit kabiliste, ne m'aprends pas la parole de Dieu que j'ai espoir pour mon pays dirigé par des Sorciers

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EN DIEU NOTRE ESPOIR @JL4Y99K   Message  - Publié le 08.11.2018 à 07:59
Lualaba | 2JZPIHM - posté le 08 11 2018 à 06:07 personne ne t'aidera si ce n'est pas DIEU lui-même. Tu dois te confesser devant DIEU et demander pardon à tout celui que tu as offensé c'est alors que tes prières seront exaucées dans le cas contraire mfwefwe na mfwefwe. Mgr AMBONGO vient de comprendre que son prédécesseur voulait diviser le peuple de DIEU et que lui ne suivra pas la voie de celui-là.

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Lualaba @2JZPIHM   Message  - Publié le 08.11.2018 à 06:07
Ceux qui ont dit du mal et se sont rejouis du départ du Cardinal Monsengwo qu'ils sachent l'autre Monsengwo est nommé, different de noms mais tous ne veulent pas les MEDIOCRES qu'ils degagent, merci Monseigneur Fridolin aidez-nous à sauver notre Pays de la mediocrité, le peuple vaincra

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