Religion
L’Association contre le mal et pour l’encadrement de la jeunesse, l’ACMEJ/DH dénonce l’acharnement sur les filles et les femmes dans le village de Lubarika/Gombaniro, dans la plaine de la Ruzizi, au Sud-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo. Elle qualifie la situation d’inquiétante. La « justice populaire » y bat record. Femmes et filles sont accusées d’être des sorcières. Selon ACMEJ/DH les « chambres de prière » d’une église de réveil du milieu y est pour beaucoup.
Cette association dénonce la tendance de cette église à opposer les fidèles. Ces derniers déclarent que leurs malades sont possédés par des démons envoyés par quelques femmes et filles du village, considérées ipso facto comme des sorcières. Elles sont ainsi attaquées et agressées, et certaines parmi elles sont lapidées.
Selon toujours la même organisation, à Lubarika, les membres de la communauté croient encore mordicus à la sorcellerie, que le Code pénal congolais ne reconnait pas. Ainsi, si un résident meurt jeune, ces membres se « rendent justice », en accusant les filles de moins de 18 ans et des femmes âgées d’être les responsables de cette mort. Les soupçonnées sorcières sont tuées ! Cette situation sème la terreur dans le village, où la femme continue à être victime des rumeurs déplacées et choquantes.
A Lubarika, à partir de vendredi 26 octobre 2018, une église a hébergé une trentaine de filles du village de moins de 18 ans. Parmi elles, une fille avait remis au pasteur de cette église un bout de papier sur lequel était inscrit une dizaine de noms d’enfants de ce même village qui allaient être sacrifiés et mourir, y compris les enfants des pasteurs de cette église. Agités et pris de panique, ces pasteurs, ont remis la liste aux autorités de la place et ont répandu le message.
En date du 1er novembre 2018 s’inquiète l’organisation, les membres des communautés de Lubarika, y compris les jeunes, ont attaqué deux filles du village âgées de 14 ans et élèves en 1ère année secondaire. Elles ont été accusées d’être des sorcières qui veulent exterminer les enfants pendant les festivités de fin d’année qui s’approchent. Heureusement, selon ACMEJ, les militaires, alertés, sont intervenus rapidement avec professionnalisme empêchant que ces filles soient tuées.
Le rapport indique qu’en date du 2 Novembre l’organisation ACMEJ s’est rendue à Lubarika pour se rendre compte de la situation. Une réunion a été tenue au camp des militaires FARDC entre l’organisation ACMEJ, un haut gradé des FARDC, le président de la Jeunesse de Lubarika et d’autres leaders locaux, pour voir comment évacuer les victimes.
Ensuite, l’organisation ACMEJ s’est entretenue avec les deux filles victimes qui ont nié les accusations clamant ne rien connaitre de cette affaire. La fille qui aurait remis la liste aux pasteurs de cette église, a dit qu’elle avait rêvé que ces deux autres filles lui auraient demandé d’écrire cette liste et de la remettre aux pasteurs de l’église. Toutefois elle ne comprend pas pourquoi l’église a répandu ce message.
Les trois victimes ont été évacuées à Luvungi, au bureau du groupement d’Itara-Luvungi, sur des motos, accompagnées par des militaires et par le secrétaire du chef du village de Lubarika pour leur protection, en attendant que la sécurité et la paix reviennent à Lubarika, grâce aux séances de sensibilisation qu’ACMEJ prévoit organiser.
L’organisation ACMEJ est partie rendre visite aux pasteurs responsables de cette église, qui ont reconnu avoir interné dans leur église, à partir du 26 octobre 2018 trente-six enfants sous prétexte qu’elles étaient possédées par des démons.
« Lors de cet entretien, devant le président de la Jeunesse comme témoin, l’église s’est engagée à : remettre les enfants internés dans leur église à leurs parents dans un délai de 48 heures, ne plus interner des enfants dans leur église, pour qu’elles poursuivent leurs études normalement, prier le soir sur consentement et en présence des parents, cesser de répandre des rumeurs et fausses croyances de sorcellerie dans leur église », dit-elle.
Le phénomène « enfant sorcier » est très fréquent dans la région du Kivu (Nord et Sud-Kivu). Des milliers d’enfants vivent avec la peur ou sont chassés de leurs domiciles à cause de cette accusation. Les activistes des droits humains demandent fréquemment à l’État de prendre des mesures pour protéger les enfants. Certains de ces enfants sont protégés par des centres d’encadrement tenus par des privés.
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