Beni : la coalition FARDC-MONUSCO pilonne les positions ADF

Des détonations d'armes lourdes et légères ont été entendues tôt le matin de ce mardi 13 novembre 2018 en territoire de Beni dans la province du Nord-Kivu.

D'après nos sources dans la région, il s'agit des frappes militaires des Forces armées de la RDC appuyées par la brigade de la Monusco contre les positions des rebelles présumés ADF à Mayangose 46, Kinyaluseghe, Vemba...à l'est de la localité de Mavivi-Ngite.

Ces vacarmes ont provoqué une panique sans précédent dans le chef de la population qui pensait encore à une nouvelle incursion des egorgeurs dans leur entité.

À en croire Sheik Jamali Mussa, vice-président de la société civile dans le groupement Batangi-Mbau, la population attend voir les militaires traquer les rebelles ADF dans le parc des Virunga et dans des champs de la population déjà occupés par des assaillants. « Que la population sache que les rebelles sont en brousse et nous avons témoigné leurs mouvement les jours passés à Vemba et Kinyaluseghe. Il y a des hommes, femmes et enfants des différentes nationalités selon quelques capturés. Nous appelons la population à ne pas paniquer car certains ont voulu même se déplacer à 3 heures du matin lorsque les détonations ont commencé... , a expliqué le vice-président des forces vives.            

Toute la journée de ce mardi 13 novembre, des hélicoptères de la Monusco survolaient le ciel de Beni ville et territoire.

Cette offensive des forces se sécurité intervient après le massacre d'au moins 6 civils dans différentes incursions des présumés ADF dans différents milieux en ville et territoire de Beni le samedi 10 novembre. La première attaque s'est produite autour de 19 heures à Mayimiya dans le territoire de Beni. Cinq civils étaient tués par des assaillants qui se sont livrés au pillage de plusieurs biens de la population dont des caprins.

La seconde attaque est celle survenue en pleine ville de Beni dans le quartier Boikene aux environs de 22 heures 30, indiquent les rescapés. Trois hommes ont été portés disparus, dont deux morts. Le corps du deuxième homme retrouvé était dissimulé sous le mur d'une maison incendiée par une roquette. « Les assaillants étaient tous hommes habillés en tenue militaire et lourdement armés. Ils s'exprimaient en Lingala et en swahili mal articulé. Ils se communiquaient moyennant une Radio Motorola. Ils demandaient l'ordre de commencer l'opération à leur chef qui les a dit de commencer vers l'hôtel Okapi Palace... », a indiqué un rescapé qui les entendaient depuis sa maison.