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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 05 mars 2024
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Science & env.

La voiture électrique est-elle aussi polluante que les moteurs diesel ou essence ?

2018-11-20
20.11.2018
2018-11-20
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À l'heure où le gouvernement français veut convertir les automobilistes à la voiture électrique, un doute se fait régulièrement entendre quant à la qualité environnementale de ces véhicules. Ils ne sont pas aussi vertueux que le laisse croire l'argument du "zéro émission". Ils restent néanmoins bien meilleurs élèves que les moteurs essence ou diesel.

Les partisans de la voiture électrique ont longtemps parlé de véhicule propre ou même écologique. Ces dernières années, plusieurs études montrent pourtant que ces modèles peuvent aussi avoir un impact négatif sur la planète.

Quel est l'impact réel de la voiture électrique ?

Un tiers du prix de la voiture électrique est représenté par les batteries or, la recharge de ces batteries n'est pas sans poser de problème.

Pour bien comprendre, il faut prendre en compte l'ensemble du cycle de vie de la voiture : l'extraction des matières premières, la fabrication de l'automobile, son utilisation, sa fin de vie qui passe par le recyclage de certaines pièces et aboutit à la création de déchets.

Quand on parle de moteur thermique (diesel ou essence), on sait que l'ensemble de ces étapes est polluant. La phase d'utilisation est la plus problématique : émissions de CO2 ou de particules fines.

Pour la voiture électrique, la phase d'utilisation représente une absence presque totale d'émissions polluantes. C'est loin d'être le cas pour les autres phases : notamment à cause des batteries.

Pour leur fabrication, elles nécessitent des minerais, comme le lithium, le cobalt ou le nickel. Ces minerais sont en général extraits dans des pays en développement : le Chili, la Bolivie, la République Démocratique du Congo, les Philippines où les dégâts sur l'environnement sont considérables. 

Les études soulignent aussi que la recharge de ces batteries n'est pas sans poser de problème. L'électricité qui sert à faire avancer la voiture provient forcément de quelque part : éolienne ou panneau solaire dans le meilleur des cas, charbon dans le pire des scénarios. Dans ce dernier cas, les émissions de CO2 et donc l'impact sur l'environnement sont très importants.

L'impact est-il équivalent à celui de la voiture thermique ?

Sur l'ensemble de son cycle de vie, c’est-à-dire de l’extraction des matières premières au recyclage du véhicule, la voiture électrique est un choix plus respectueux de l'environnement que la voiture à essence.

L'impact environnemental n'est pas aussi important que celui d'une voiture à essence ou, encore pire, diesel. C'est ce que montre une étude indépendante réalisée en Belgique par plusieurs ONG, réunies sous le nom "Transport et Environnement".

Si on prend le pire des scénarios -une électricité fabriquée principalement à partir de charbon, comme c'est le cas en Pologne-, la voiture électrique reste 25% moins polluante qu'un moteur diesel.

L'écart s'agrandit largement dans les autres pays européens moins consommateurs de charbon. Et il atteint même 80% en France, où l'électricité est majoritairement d'origine nucléaire et renouvelable.

Enfin, lors de son utilisation, le véhicule électrique émet bien quelques particules fines, issues du freinage, mais six fois moins que les modèles essence ou diesel. Les moteurs thermiques ajoutent, en outre, des émissions de dioxyde d'azote, dont l'impact sur la santé humaine n'est plus à prouver.

Quelle marge de progression ?

« Si la voiture électrique se développe, il faudra construire de nouvelles centrales nucléaires… ». C’est un argument que l’on entend régulièrement dans les conversations lorsqu’est évoquée la montée en puissance du véhicule électrique.

« Si la voiture électrique se développe, il faudra construire de nouvelles centrales nucléaires… ». C’est un argument que l’on entend régulièrement dans les conversations lorsqu’est évoquée la montée en puissance du véhicule électrique dans les années à venir. Qu’en est-il réellement ?

Si l’on raisonne simplement en volume, la consommation liée au développement du véhicule électrique s’avère marginale.

Pour la CRE, la mise en circulation d’un million de véhicules électriques équivaut à une demande de l’ordre de 2 TWh, soit 30 TWh dans l’hypothèse la plus haute, chiffrée à 15 millions de véhicules 2035.

Rapportée aux 480 TWh de la consommation annuelle française, l’électrique ne représenterait ainsi qu’environ 6 % de la consommation globale. Une demande qui resterait « absorbable » selon la CRE, d’autant que les économies d’énergie attendues dans d’autres secteurs devraient permettre de la compenser.

Si la hausse de consommation liée au développement du véhicule électrique n’inquiète pas le régulateur de l’énergie, celle engendrée par les pics de consommation s’avère plus préoccupante et doit impérativement être anticipée.

Imaginez… demain plusieurs millions de voitures électriques se branchant simultanément au réseau à 17 ou 18h à la sortie du travail… Le flux d’énergie nécessaire serait astronomique et pourrait entraîner une fragilisation du réseau et des coûts de renforcement conséquents pour les gestionnaires. Selon les calculs d’Enedis, le besoin en puissance pourrait ainsi bondir de 10.2 GW avec un parc de 9 millions de voitures électriques si tous les utilisateurs décidaient de se brancher au même moment.

Une source d’inquiétude qui comporte toutefois de nombreuses solutions. D’ores et déjà, les utilisateurs ont la possibilité de différer la charge par l’intermédiaire de l’ordinateur de bord ou via des applications mobiles directement liées à la voiture. Une façon de bénéficier plus facilement heures creuses. Certains constructeurs vont même bien plus loin. Lancée par Renault sur certains marchés européens, l’application « ZE Smart Charge » permet une « communication » entre la voiture et le réseau pour arrêter ou reprendre la charge en fonction de la demande.

La voiture électrique est loin d'être totalement vertueuse en matière environnementale, elle reste donc bien meilleure élève que la voiture essence ou diesel.

Elle dispose, en plus, d'une grande marge de progression. L'extraction des minerais dans les pays en développement peut -et doit- se montrer plus responsable et plus éthique.

Les batteries nécessitent, quant à elle, de moins en moins de nickel ou de cobalt pour fonctionner. Un constructeur (Audi) a montré qu'il est possible de récupérer 95% de ces matériaux pour une réutilisation dans des batteries neuves. 

Enfin, en matière de production d'électricité, elle devrait être de plus en plus verte, au moins dans les pays qui respecteront l'Accord de Paris sur le climat.

Antoine Fonteneau
TV5 Monde / Automobile-Propre / MCP, via mediacongo.net
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