Monde
Après cinq heures de discussions, Theresa May a obtenu, mercredi 14 novembre 2018, le feu vert de son gouvernement au projet d'accord sur le Brexit négocié avec l'Union européenne la veille.
"C'est un accord qui a été arraché de haute lutte, ils sont 27 membres du gouvernement, dont 11 à s'exprimer contre cet accord", a déclaré à Europe 1 Jon Henley, le correspondant aux affaires européennes du quotidien britannique The Guardian en France.
Un conseil européen extraordinaire, destiné à entériner le projet d'accord sur le Brexit trouvé avec le Royaume-Uni, aura donc bien lieu le 25 novembre prochain, a confirmé ce jeudi matin Donald Tusk, président du Conseil européen.
Mais Theresa May n'est pas au bout de ses peines.
Tout d'abord, les démissions des opposants au projet d'accord sur le Brexit au sein du gouvernement s'enchaînent. Shailesh Vara, ministre chargé de l'Irlande du Nord au sein du gouvernement May, a ouvert le bal ce matin, suivi du ministre britannique du Brexit, Dominic Raab.
Surtout, la Première ministre britannique ne dispose pas d'une majorité franche à la Chambre des Communes pour être certaine que le texte soit approuvé.
Le temps presse
Tout éventuel accord doit en effet être ratifié par le Parlement européen et le Parlement britannique avant le 29 mars 2019, date prévue de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Faute de quoi, la séparation sera extrêmement brutale. Du jour au lendemain, plus rien n'encadrera les liens entre l'UE et le Royaume-Uni, entraînant de facto le blocage ou le ralentissement des échanges économiques et humains entre les deux zones.
En amont de cette date, le Royaume-Uni doit pouvoir faire front commun avant l'organisation d'un sommet européen à son sujet.
Mais les embûches sont nombreuses pour Theresa May qui doit composer avec la fronde de plusieurs ministres et soutiens de sa majorité et les charges de ceux qui sont contre les termes de l'accord qui vient d'être trouvé.
Le document de l'accord technique sur le Brexit n'a pas été rendu public mais plusieurs éléments ont fuité concernant notamment les dispositions douanières provisoires qui régiront l'épineuse question de la frontière irlandaise.
Les frondeurs voteront contre
Ce mercredi, Jeffrey Donaldson, l'un des 10 élus du DUP (Parti unioniste démocrate) dont Theresa May a besoin pour disposer d'une majorité absolue à la Chambre des communes, a estimé dans une interview à la BCC que "cet accord peut potentiellement conduire à la dislocation du Royaume-Uni et c'est une chose que nous ne pouvons pas soutenir". Il a également affirmé ne pas craindre des élections législatives anticipées si les forces en présence à la Chambre des communes se prononcent contre le projet de Brexit de Theresa May.
Un autre membre du DUP, Sammy Wilson, partisan d'une ligne dure, a précisé que son parti ne voterait pas pour le projet de Theresa May, le qualifiant d'humiliant pour le Royaume-Uni.
Au sein même du parti conservateur de Theresa May, les plus ardents partisans du Brexit l'accusent d'avoir déjà rendu les armes face à Bruxelles et annoncent qu'ils voteront contre le texte, ce qui torpillerait sa majorité.
Boris Johnson, ancien ministre des Affaires étrangères, chef de file des Brexiters les plus ardents et député à la Chambre des communes, a d'ores et déjà annoncé qu'il voterait contre cet accord qui, selon lui, "vassalise" le Royaume-Uni.
Le député conservateur Jacob Rees-Mogg, autre figure de ce camp eurosceptique, va encore plus loin. Il a estimé dans un entretien à la BBC que ce compromis fait passer la Grande-Bretagne "de vassal à esclave". "Je souhaite que le gouvernement s'y oppose et si ce n'est pas le cas, j'espère que le parlement s'y opposera. Je pense que nous sommes conscients que cet accord est profondément insatisfaisant".
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