Economie
Le Fonds monétaire international (FMI), par le canal de son représentant résident Philippe Egoume Bossogo, a présenté un aperçu de la situation économique de la RDC de janvier à septembre 2018. C’était au cours d’une rencontre avec la presse le week-end dernier.
D’après cette analyse, la situation du pays est caractérisée par une stabilité interne et externe retrouvée depuis le dernier trimestre 2017 et qui s’est consolidée au cours de ces trois derniers mois. Cela, grâce à la mise en oeuvre d’une politique budgétaire restrictive en coordination avec la politique monétaire. Cependant, précise Philippe Egoume, cette stabilité reste fragile.
Quid de cette stabilité relative ?
La stabilité interne se justifie par la réduction des pressions inflationnistes et celles du taux de change. En effet, indique le FMI, l’inflation est restée inférieure à 1 % depuis juin 2018 ; tandis que la variation du taux de change est restée inférieure à 5 % à la même période. Et en glissement annuel, cette inflation reste à deux chiffres, soit 14,5 % à fin octobre 2018.
Quant à la stabilité externe, elle se tient du contexte des cours élevés des principaux produits d’exportation de la RDC. C’est le cas de prix mensuels moyens du cuivre et du cobalt qui ont respectivement augmenté de 22 % et 222 % entre juillet 2016 et octobre 2018.
Pour le cuivre, après 3 mois de suite des baisses, le prix du cuivre vient de connaitre une augmentation mensuelle de 3,4 % en octobre 2018. Alors que pour le cobalt, après quatre mois, il vient de connaitre une augmentation de 0,6 % à la même période.
Des politiques budgétaire et monétaire
La réduction de dépenses publiques et la conduite prudente de la politique monétaire et de la politique budgétaire sont les deux clés à la base de la stabilité économique interne et externe. Ici, le FMI note que le solde budgétaire positif réalisé en 2017 s’est consolidé à fin septembre 2018.
Toutefois, précise Philippe Egoume, les mois de juillet, août et septembre 2018 ont connu des déficits, dus sans doute aux dépenses effectuées pour l’organisation des prochaines élections. Bien plus, le FMI constate que la politique budgétaire pâtit de la faible mobilisation des recettes et des problèmes de crédibilité du budget.
Quant à la politique monétaire et de change, la combinaison de la bonne coordination de la politique monétaire et budgétaire a donné des fruits escomptés. Un petit bémol cependant, le taux élevé des réserves obligatoires pour les dépôts en devises a entraîné une pénurie de liquidités en francs congolais dans les banques commerciales.
Évoquant un autre indicateur de la situation économique de la RDC, le représentant résident du FMI en RDC a indiqué que : « L’accélération de la croissance économique retrouvée depuis 2017 devrait se poursuivre en 2018. Elle souffre cependant de la faiblesse de l’inclusivité devant contribuer à réduire la pauvreté. »
En dépit de son caractère non inclusif, cette croissance reste tirée à 60 % de l’industrie extractive alors que la croissance du secteur non extractif, elle, continue à baisser. Tous les secteurs productifs non extractifs contribuent à moins de la moitié à la création des richesses en RDC.
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