Politique
Alors que la campagne débute avec son lot de spectacle et meeting, certaines personnalités du pays s’interrogent, mais surtout, s’insurgent contre l’utilisation de gardes militaires dans le cortège d'Emmanuel Shadary, et particulièrement sur le fait de voir des membres du gouvernement silloner le pays pour battre campagne pour le candidat du FCC à l’élection présidentielle du 23 décembre 2018.
C’est ainsi que lors d’une interview, le sénateur Florentin Mokonda Bonza, leader de la Convention des chrétiens-démocrates (CDC) et ancien directeur de cabinet de feu Maréchal Mobutu a tenu à soulever ces particularités octroyées à Emmanuel Shadary dans cette campagne en se demandant : « Comment se fait-il que le dauphin n’a pas encore été élu mais partout on l’accueille déjà comme un président ? Est-ce que les autres candidats à l’élection présidentielle vont bénéficier du même accueil et protection présidentielle ? »
Le Sénateur Florentin Mokonda s'insurge particulièrement sur le fait de voir des membres du gouvernement battre campagne pour le candidat du FCC
Par ailleurs, le sénateur ne comprend pas davantage l’escorte dont bénéficie le candidat Shadary. « Et lorsqu’il se déplace à bord d’un avion il part même avec les ministres et il est tout le temps en cortège accompagné des militaires. C'est-à-dire que les militaires de tout un pays sont maintenant à la disposition d’Emmanuel Shadary un candidat à la présidence de la République. Cela n’est pas normal ! »
Les autorités du pays des simples collaborateurs de Shadary
Mais ce qui l’interpelle le plus, c’est de voir les autorités du pays se mettre au service du candidat du FCC comme des simples collaborateurs.
« Comment admettre dans l’équipe de campagne du dauphin, on y retrouve des autorités du pays comme ses agents ? Par exemple, le président de l'Assemblée nationale, Aubin Minaku, est en charge du recrutement des témoins. C’est pourtant la deuxième personnalité de la République ! … On n’a jamais vu ça nulle part ; même en Afrique ! Cela démontre combien notre pays est bien tombé très bas… Nous venons d’atteindre le fond ! Au point de voir que le président de l'Assemblée nationale a accepté de telles âneries… », s’insurge-t-il.
« Même à l’époque du maréchal, à l’époque du Parti Etat et du candidat unique, on n’a jamais vu tout le gouvernement battre campagne pour le Maréchal-Président », renchérit l’ancien directeur de cabinet de Mobutu.
Selon lui, à la limite, les membres du gouvernement peuvent apporter leur soutien à l’équipe, mais ne pas faire partie de l’équipe de campagne. Et de prendre pour exemple ce qu’a fait le Parti-Etat, MPR, avec une équipe de campagne issu du sein de ce mouvement.
« Il y avait des membres du parti, du personnel, pour accomplir cette mission. Le parti [MPR] avait sa propre organisation indépendante du gouvernement dont je faisais partie - tout comme l’actuel président du Sénat Kengo wa Dondo, qui en était le Premier ministre - mais nous n’avons pas participé à cette campagne de 1984 », explique-t-il.
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