Avenir sombre pour le FC Renaissance du Congo !

C'est devenu l'épineux souci du football national. L'équipe qui a eu l'ascension la plus fulgurante de ces dix dernières années en République démocratique du Congo passe des moments cauchemardesques. C'était prévisible. Après la chasse aux sorcières à l'endroit de certains joueurs et dirigeants, notamment Roum Matumona, des vieux démons de la mauvaise gestion refuse de quitter les « Fibos ».

Créé en 2014, le FC Renaissance du Congo fait actuellement la plus mauvaise saison depuis son existence. En 12 journées livrées, la formation vert blanc Orange n'a enregistré qu'une seule victoire, 3 nuls, 8 défaites dont 2 sur tapis vert. Rien ne va.

Même les joueurs tant vantés par des supporters et dirigeants ne semblent plus faire le poids. Le moral est au rabais et surtout touché par une incertitude d'un management non professionnel.

 Chicco Mukeba, l'entraineur du début du championnat, a été limogé pour être remplacé par son adjoint. Au même moment, plusieurs sections communales de cette équipe qui faisaient autrefois sa force n'existent plus.

Hôtel de ville de Kinshasa aphone !

Dans une émission diffusée dans une radio périphérique, un supporter dénonce ce quil appelle « l'embrouille ».

Pour lui, la dernière réconciliation entre les trois dirigeants Mukuna-Musanganya-Nsingi n'a pas produit des effets escomptés puisque le statut du club modifié après l'Assemblée générale a octroyé le plein pouvoir à Mukuna écartant les autres. Donc, affirme t-il, Antoine Musanganya et Roger Nsingi ne peuvent pas s'engager financièrement et conséquemment pour la simple raison qu'ils ne sont pas reconnus par le texte », dit-il.  Et puis, regrette t-il, qu'Antoine Musanganya reste un supporter comme tous les autres. Il est venu à cette rencontre de paix grâce au respect à l'appel à l'unité lancé par Constant Omari.

Comme solution, propose t-il, il faut organiser une nouvelle assemblée générale pour soit réintégrer les deux, soit donner la gestion quotidienne du club à une tierce personne pour éviter la disparition de l'équipe comme c'était le cas avec AC Sodigraf, US Matonge...

Il y a 4 ans, pendant les tractations de la création de cette équipe, le gouverneur de la ville s'était opposé aux dissidents de Daring Club Motema Pembe de prendre le nom de IMANA considéré comme un patrimoine national. Et en 2015, André Kimbuta s'est engagé personnellement pour l'obtention de la Coupe du Congo par Renaissance contre CS Don Bosco au Stade Tata Raphaêl.  

Mais les situations difficiles s'enchaînent, l'ambivalence se dessine, l'autorité de la ville semble avaler son sifflet. Et pourtant, Kinshasa perd aussi. En termes d'engouement au stade, diminution des taxes après chaque match, ventes des symboles du club, etc.

L'intransigeance  du "chef coutumier" Pascal Mukuna n'augure pas un espoir pour ce club.  Le FC Renaissance est en voie de disparaître. Avec lui, l'effervescence d'une nouvelle équipe qui a bouleversé les données dans tout un pays. Avenir sombre pour le FC Renaissance du Congo!