COP24 : faute de visas, la RDC n’envoie que onze représentants sur les 237 attendus

La République démocratique du Congo (RDC) n’a pu envoyer que onze représentants à la 24ème Conférence des Nations Unies sur le climat (COP24) qui se tient à Katowice (Pologne) sur les 237 attendus. Si du côté officiel rien n’est officiellement affirmé, des sources de la société civile renseignent que d’autres représentants désignés n’ont pu obtenir le visa d’entrée suite à la fermeture de la Maison Schengen, la structure chargée d’examiner le dossier de candidature et de demande de visas pour l’espace de l’Union européenne. Une situation qui n’enchante pas certains activistes de la société civile environnementale qui fustige le « manque de dynamisme qui caractérise certains membres du comité national d’organisation ».

Contrairement à la République démocratique du Congo, la Guinée envoie 406 délégués cette année, tous pris en charge par le gouvernement et la Côte d’Ivoire y est présente à travers 191 ressortissants.

La liste des délégués de la Guinée s’étend de la page 239 à la page 273. Elle comporte 406 noms. L’année dernière, à Bonn, les Guinéens étaient encore plus nombreux, 86 participants de plus, avec une délégation de près de 500 personnes.

La Côte d’Ivoire a, elle aussi, « sévèrement restreint » sa participation cette année. Lors de la COP23 à Bonn, le pays était représenté par 492 participants.

A la conférence sur le climat de Katowice, diverses initiatives visant à réduire les émissions de dioxyde de carbone sont à l’ordre du jour : manger moins de viande, se chauffer moins, prendre moins l’avion. Certains experts estiment que dans ce dernier cas, bien sûr, la conférence confine elle-même à l’absurde. « Il aurait été facile de transformer la conférence en une réunion sur Internet avec retransmission en direct et commentaires en ligne. Mais il aurait manqué quelque chose à ce long et merveilleux voyage d’affaires avec ses réceptions, ses indemnités journalières et ses réunions d’avant Noël entre sauveteurs du climat. Cette fois-ci, plus de 22 000 participants se sont rendus en Pologne, la plupart confortablement en avion. Les délégations les plus nombreuses à la Conférence sur le climat venaient d’Afrique », indique le site d’informations guinéen Contre Points.

« Compte tenu des bonnes indemnités journalières et des possibilités de voyage, l’incitation à participer aux conférences sur le climat est grande.

La COP24 a son propre site Web pour « l’hébergement des délégués financés ». Le séjour minimum à Katowice est de 12 jours. Quelle est l’indemnité journalière habituelle versée par l’ONU ? Selon le site Web de la CFPI, c’est pour la Pologne 194 dollars par jour en dehors de Varsovie. Pour un séjour de 12 jours, cela fait 2 328 dollars par personne.

À Bonn, l’année dernière, l’indemnité s’élevait à 272 dollars par jour. Ceci peut expliquer la légère diminution du nombre de parties intéressées cette année », note le site Contre Points.

La COP24 est le nom informel de la 24e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) qui se tient cette année en Pologne.

L’une des tâches les plus importantes de la vingt-quatrième session de la (COP24) consiste à élaborer et adopter un ensemble de décisions garantissant la pleine application de l’Accord de Paris, conformément aux décisions adoptées à Paris (COP21) et à Marrakech (CMA1.1).

En outre, la COP24 inclura le «dialogue de facilitation» destiné à soutenir la mise en œuvre des engagements nationaux.

Au cours du sommet sur le climat de 2018, la Pologne voudrait montrer comment la neutralité en termes d’émissions de gaz à effet de serre, c’est-à-dire un équilibre entre les émissions de CO2 et sa séquestration par les sols et les forêts, peut être atteinte.