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Avec plus d’une journée de retard, la 24e conférence climat a adopté les modalités d’applications de l’accord de Paris signé en 2015. L’attente a été longue à Katowice en Pologne, les négociateurs sont restés enfermés une nuit puis une journée, mais l’adoption du « rulebook » s’est déroulée dans l’enthousiasme. Cependant, certains soulignent les références « a minima » au dernier rapport du Giec.
Pour la première fois dans l’histoire des conférences climat, le président de la COP24, Michal Kurtyka, a invité tous ceux qui ont participé à l’élaboration du texte à monter sur l’estrade pour une grande photo de famille. On aurait pu penser que la défection des Etats-Unis, ou les réticences de l’Arabie saoudite allaient bloquer le processus multilatéral des Nations unies, où seul le consensus permet l’adoption d’un accord, mais cela n’a pas été le cas.
Cadre clair
Concernant les financements pour le climat, les pays en développement ont obtenu ce qu’ils souhaitaient : la possibilité d’évaluer leurs besoins, et en face, un cadre clair qui permettra d’analyser les engagements financiers et leur utilisation a posteriori ; ils ont aussi obtenu l’engagement que le fonds vert pour le climat, alimenté par les pays industrialisés, serait renfloué en 2019 à hauteur de dix milliards de dollars.
Parmi les faiblesses du texte : Les références a minima au rapport du Giec (le groupe des expert sur l’évolution du climat) qui préconise de contenir l’augmentation de la température à 1,5°. La semaine dernière – quatre pays pétroliers - l’Arabie saoudite, le Koweït, la Russie et les Etats-Unis, avaient tout fait pour minorer l’importance de ce rapport. Une manière de nier l’urgence à agir.
Où sont les droits humains ?
Et enfin, une autre lacune de ce manuel : il ne mentionne ni les droits humains, ni la souveraineté alimentaire qui sont pourtant inscrits dans l’accord de Paris. Et il traite a minima les pertes et dommages, c’est-à-dire les effets irréversibles déjà causés par le réchauffement planétaire.
Pour les représentants des pays rencontrés au sortir de la conférence, cet accord est la boîte à outils qui va leur permettre de travailler dans leurs pays respectifs. Les décisions de cette COP24 constituent une étape. Maintenant, il faut aller plus loin : rendez-vous est pris pour continuer à négocier lors du sommet sur le climat convoqué par le secrétaire général de l’ONU à New York en septembre 2019 puis pour la COP25 qui aura lieu en novembre au Chili.
A Paris, le ministre de la Transition écologique François de Rugy a salué l'adoption à la COP24 en Pologne des règles d'application de l'accord de Paris : « En nous dotant de règles claires et ambitieuses pour mettre en oeuvre l'accord de Paris,la #COP24 marque une étape clé de la lutte contre le réchauffement climatique. »
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