Culture
Parmi les écrits de jeunes auteurs de la ville, l'on en trouve de plus en plus dans la langue communément parlée dans les deux capitales des deux rives du fleuve Congo qui attirent les lecteurs.
Il devient de plus en plus fréquent de tomber sur de la vraie littérature en lingala. Rien à voir avec les « Juniors », la série de bandes dessinées en vogue dans les années 1990 spécialisée dans les potins et autres histoires fantastiques. Ces écrits qui se vendaient comme des petits pains étaient souvent critiqués pour leur vulgarité. Mais l’on constate une nette différence depuis peu avec ces jeunes plumes kinoises qui se plaisent à s’exprimer en lingala. Elles mettent en valeur la langue locale avec plus de génie. Ainsi, impulsé par les Éditions Mabiki, Bolingo eza na bozoba de Christian Gombo Tomokwabini est, après Ebamba Kinshasa Makambo de Richard Ali, le second roman que les Kinois peuvent trouver en librairie et en bibliothèque. Les commentaires élogieux à propos de ces deux « lisolo », l’équivalent de roman en lingala, portent bien à croire qu’il se crée un bon lectorat autour d’eux.
Jeune auteur, Christian Gombo Tomokwabini n’a pas hésité à signer cette année même son tout premier roman, Bolingo eza na bozoba, en lingala. Le titre plaît. Disons qu’il amuse beaucoup de prime abord tous ceux qui le voient la première fois. C’est, d’ailleurs, presque à chaque fois avec un sourire que les visiteurs de la sixième Fête du livre de Kinshasa le prenaient pour le feuilleter. Puis, le langage très imagé de l’auteur finissait par les convaincre de l’emporter avec eux après avoir mis la main à la poche. Il semble que la politique de l’association Mabiki, basée à Wavre, en Belgique, fait mouche. Publication en langue locale et à bon prix, ces deux ingrédients réunis font que ses oeuvres accrochent. En effet, découvertes à Kinshasa avec les BD de Kojélé venues de Belgique, elles réussissent à bien se fondre dans le paysage kinois avec la publication des fameux « masolo », romans de Kinois. Une initiative louable qui manifeste la richesse du lingala de sorte qu’à présent, elle s’exporte au-delà des frontières du Congo aussi au moyen de sa littérature. Jusqu’ici, c’était la chanson qui servait à sa large diffusion dans le monde.
En outre, il semble bien que la plume de Christian Gombo soit appréciée favorablement. C’est, d’ailleurs, fort du succès de son recueil de fables publié l’an dernier aux Éditions Nzoï qu’il s’est aventuré sur la voie du roman cette fois. Illustré par Crebix Mozalisi, « Les Fables de Christian Gombo m’ont beaucoup apporté personnellement. Le recueil s’est très bien vendu au point que j’en ai tiré beaucoup d’argent et cela m’a permis de mieux m’organiser financièrement », a-t-il confié au Courrier de Kinshasa.
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