Société
58 % des jeunes refugiés et migrants repartis dans le monde ont perdu plusieurs années de scolarité, indique un communiqué de l’UNICEF parvenu lundi 14 janvier 2019 à l’ACP.
Selon la source qui cite le rapport d’une enquête de cette agence des Nations-Unies, intitulé « Le droit d’être entendu : à l’écoute des enfants et des jeunes en mouvement », menée auprès de 4.000 jeunes migrants et refugiés âgés de 14 à 24 ans, les conditions de vie dans les pays de transit et de destination ne sont pas favorables à leur scolarité.
Ce rapport fournit un aperçu alarmant des difficultés et des privations subies par les jeunes refugiés et migrants durant leur périple à la recherche de sécurité et d’une vie meilleure. Les résultats de cette enquête révèlent la présence de lacunes considérables dans le soutien et les services mis à la disposition des jeunes déracinés. « Pendant que les responsables politiques se querellent sur les migrations, 4.000 enfants et jeunes migrants déracinés nous disent manquer de soutien », a déclaré Laurence Chandy, directeur des données, de la recherche et des politiques de l’UNICEF, cité par le communiqué.
L’enquête montre que les enfants déracinés peuvent apprendre au monde beaucoup de choses sur leurs besoins et leurs vulnérabilités. « Nous devons faire de grands progrès pour écouter ces enfants qui jouent leur vie et échanger avec eux », soutient Laurence Chandy.
Près de 90 % des jeunes ayant participé à l’enquête se trouvaient dans des pays situés en Afrique, en Asie, et en Europe. Leurs réponses provenaient de pays de départ des migrants et des refugiés, tels que la Syrie et l’Ukraine, ou des pays d’accueil comme l’Allemagne, la Turquie ou l’Ouganda.
L’enquête souligne que 57 % des participants ont déclaré avoir été forcés de quitter leurs pays à cause de la violence ou d’un conflit armé, 44 % ont quitté seuls, 49 % ont indiqué ne pas avoir vu un médecin quand ils en avaient besoin, tandis que 38 % n’ont reçu aucune aide, que ce soit de leurs proches ou des institutions.
Eviter les dangers qui pèsent sur les enfants réfugiés et migrants
Par ailleurs, Laurence Chandy estime que « nous ne pouvons pas empêcher les migrations, mais nous pouvons éviter les dangers et la discrimination qui pèsent sur les enfants réfugiés et migrants ».
Pour ce directeur des données, de la recherche et des politiques de l’UNICEF, les engagements et les mesures pris par les Etats et autres acteurs étatiques et non étatiques, au travers le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, adopté le 10 décembre 2018 à Marrakech au Royaume du Maroc, notamment le fait de vouloir l’intérêt supérieur de l’enfant en toutes circonstances et d’inclure les enfants migrants dans les systèmes nationaux de protection de l’enfance, sont à la fois pratiques et réalisables.
Le Pacte mondial sur les migrations constitue donc un mode d’emploi pour les autorités locales et nationales sur les bonnes pratiques et les approches à adopter dans l’intérêt des enfants déracinés.
L’UNICEF exhorte les gouvernements des pays de départ, de transit et de destination à privilégier l’intérêt supérieur de l’enfant lors de l’élaboration et de l’application des politiques et des procédures relatives aux migrations, à ne pas séparer les familles, à mettre un terme à la détention des familles et des enfants par les services de l’immigration et à adhérer au principe de non-refoulement. « Il est temps de joindre le geste à la parole en réalisant les investissements nécessaires pour protéger les enfants déracinés et défendre leurs droits », souligne Laurence Chandy.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Les plus commentés
Politique Fervent Kabiliste jusqu'il y a peu, Henry Magie rejoint Nangaa et l'AFC dans la rébellion
28.03.2024, 14 commentairesPolitique Agression rwandaise : « Un jour d’une manière ou d’une autre, tout ceci s’arrêtera » (Félix Tshisekedi)
26.03.2024, 8 commentairesAfrique Pour Paul Kagame, l’armée sud-africaine ne devrait pas combattre le M23 « qui défend ses droits »
27.03.2024, 7 commentairesPolitique Diplomatie : Félix Tshisekedi en visite de travail à Lomé ce mercredi
27.03.2024, 6 commentaires
Ils nous font confiance