Les héritiers de Mzee Kabila n’ont pas honoré sa mémoire

Après la tenue du troisième cycle électoral en RDC, en  décembre 2018, quelques semaines avant la commémoration du 18ème anniversaire de la mort de Mzee Laurent-Désiré Kabila, l’héritage de la lutte de cet héro semble n’avoir pas été intégralement préservé par les dirigeants lui ayant succédé.

La journée du 16 janvier rappelle à tous les congolais le combat et la lutte acharnée qu’a menés le vaillant Laurent-Désiré Kabila pour la libération de la RDC et la conscientisation de la population au nationalisme et au patriotisme. Ce combat aussi précieux s’est vu vite interrompu suite à l’assassinat qui viendra arracher à tout un peuple son leader précocement.

Ce fut ainsi la fin de toute une histoire de révolution. Le « Mzee » mort, le débat ne fait que s’alimenter au sujet de la gestion du pays par ses successeurs, parmi lesquels on peut compter certains de ses fils idéologiques, avec à leur tête son fils biologique, Joseph Kabila.

Adrien Zawadi, un acteur de la société civile, et activiste des mouvements citoyens, estime que la relève de Mzee n’a rien de commun avec sa vision de l’avenir du Congo.

« Les dirigeants que nous avons eu ont volé ce processus-là. Ils se disent que ce sont des héritiers de Mzee Laurent-Désiré Kabila, c’est faux, parce qu’ils ont pris ce combat comme une chanson, mais ce qu’ils font est totalement contraire à ce que Laurent-Désiré Kabila avait prôné », nous a-t-il révélé

A son accession au pouvoir, Kabila avait placé, au centre la démocratie, le bien-être des citoyens. Il prit soin de satisfaire les besoins économiques des serviteurs de l’Etat. Aujourd’hui, 18 ans après sa disparition quel point faire de la perpétuation, ou mieux de l’aboutissement de ses idéaux, par les dirigeants qui ont succédé.

Au vu de la vie misérable que mène le peuple congolais, en dépit des ressources et du potentiel que regorge le pays, l’acteur de la Société Civile, Adrien Zawadi, estime que les successeurs Mzee Laurent-Désiré Kabila ont biaisé le schéma de sa lutte. En plus d’organiser régulièrement le cycle électoral, l’aspect de la démocratie sociale devait également éprendre la classe dirigeante.

« C’est une mauvaise lecture de réduire la démocratie aux élections seulement parce que la démocratie se mesure dans la vie des citoyens. Est-ce que les citoyens congolais mènent une vie démocratique ? C’est vrai les élections c’est un pas, mais à quoi ça sert d’avoir des élections si on paie l’éducation des enfants, s’il y a pas de sécurité, ni des routes a Nguba… La démocratie c’est la redistribution équitable des richesses du pays mais ça n’as pas été le cas. Mzee Laurent-Désiré Kabila voulait que chaque citoyen puisse se suffire à travers la richesse du Congo », pense monsieur Zawadi.

Rappelons que de son vivant, Mzee Laurent-Désiré Kabila préconisait toujours la capacité du Congo à pouvoir se développer à partir de la richesse intérieure. Il était également un grand pionnier de la souveraineté nationale. Farouche face à l’impérialisme, Laurent-Désiré Kabila ne fera que 3 ans à la tête du pays, avant d’être assassiné dans son cabinet de travail.