Ituri : 11 morts et 6 blessés dans un affrontement entre l’armée et des assaillants non identifiés à Djugu

Des hommes armés non identifiés en territoire de Djugu ont attaqué ce week-end les positions FARDC dans la localité de Torges au bord du lac Albert en chefferie de Bahema Nord. Nos sources dans la région renseignent que ces hors-la-loi ont commencé leurs exactions tôt le matin de ce samedi 02 janvier. Le bilan est très lourd, 11 morts et 6 blessés, parmi eux 2 soldats loyalistes et 6 dans les rangs de l’ennemi.

L’information est confirmée par l’armée. D’après le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de zone opérationnelle Ituri, ces assaillants ont tenté de contourner leurs positions offensives dans la région de Songa, Tara et Muvaramo, avant d’être repérés le matin vers Torges où les affrontements ont eu lieu.

« Nous sommes en offensif depuis le début de la semaine passée dans l’objectif de ratisser le bord du lac, mais ces assaillants voulaient nous contourner. Grâce au professionnalisme de l’armée, leur mouvement a été repéré à Torges et là on a commencé l’échange de tirs qui a coûté la vie de 3 civils tués par les ennemis. Nous avons réussi à neutraliser 6 assaillants, blessé 6 autres et plusieurs effets militaires récupérés. Nous avons perdu aussi deux des nôtres au cours de cet affrontement. On a réussi à repousser l’ennemi et maintenant la situation est sous contrôle de l’armée », a-t-il expliqué au téléphone de buniaactualite.com

Le chef de cette entité signale pour sa part un déplacement massif de la population locale vers les villages environnants.

« Le village est presque vide, la population vit dans la peur, les uns ont traversé vers l’Ouganda et les autres vers Mahagi et Tchomia. Nous ne comprenons pas pourquoi cette nouvelle attaque », a indiqué Pilo Mulindro Willy.

Les positions FARDC au bord du lac Albert ont été la cible de plusieurs attaques attribuées aux assaillants de Djugu depuis le début des tensions l’année dernière. Au mois de septembre 2018, une vingtaine de soldats avait perdu la vie suite à ces violences.