Provinces
Un élément de la Police nationale congolaise s’est introduit dans les installations de la radio « Le Messager du Peuple » d’Uvira et a ordonné l’interruption d’une émission radio ce dimanche 3 février 2019 dans la matinée.
Selon un communiqué publié par la radio, l’émission « Amka Tujenge » serait suspendue par le Conseil territorial de sécurité. D’autres éléments sont restés aux alentours de cette station depuis l’aube de ce dimanche.
« La Radio le Messager du Peuple dénonce la mesure de suspension de son émission interactive "MKA TUJENGE" sur ordre du Conseil de sécurité. En pleine émission ce dimanche 03 février 2019, un homme en civil mais connu comme un policier est arrivé dans nos installations et instruire au technicien du jour d’interrompre. A ce moment-là, le Commandant de la Police a appelé au téléphone de son envoyé et parler avec notre technicien. C’est là qu’on l’informe que le conseil territorial de sécurité a décidé la suspension de cette émission pour motif qu’elle donne l’espace aux auditeurs de s’exprimer et qu’elle peut inciter à la révolte dans ce moment où la situation sécuritaire n’est pas bonne. Il a obligé qu’on interrompe l’émission qui avait déjà une trentaine de minutes en direct. Le Commandant de la police exige la présence physique du Directeur général de la radio (en voyage). Vers les heures de l’émission (05 heures), le colonel de la police lui-même et un véhicule de militaires étaient visibles aussi dans les paramètres de nos installations » dit un communiqué de la Radio.
Violation de l’article 24 de la constitution par les autorités locales d’Uvira
Selon Yves Ramadhani, secrétaire général du Réseau local pour la protection des civils (RLPC), Yves Ramadhani, cette mesure des autorités locales va à l’encontre des dispositions de la Constitution de la République démocratique du Congo.
« Cette décision du conseil de sécurité des autorités locales du territoire d’Uvira d’hier, le 2 février 2019, est en contradiction avec l’article 24 de la constitution de notre pays », écrit-il.
Des sources sur place notent que cette mesure du Conseil de sécurité est intervenue ce samedi 2 février dans la soirée.
Selon la déclaration de l’administrateur du territoire d’Uvira lue ce dimanche matin le 3 Février 2019 à la Radio télévision nationale congolaise (RTNC), cette émission serait à la base « des rumeurs qu’il aurait une ville morte ce lundi 4 Février 2019 » revendiquant la fin de l’insécurité grandissante à Uvira sans que les autorités compétentes ne prennent de décisions qui s’imposent.
Pour rappel, la Nouvelle Société Civile Congolaise a décrété sur l’étendue du territoire d’Uvira, une journée ville morte le lundi 4 février 2019 pour protester contre l’insécurité et les violations des droits de l’homme.
Dans un communiqué publié ce jeudi 31 Janvier 2019 dans la matinée, le porte-parole de la Nouvelle Société Civile, révèle qu’il sera question de protester contre le récent meurtre de 3 militaires FARDC dans la région, la mort de l’un des chefs d’avenue arrêté par des éléments PNC puis retrouvé dans une morgue, etc. Depuis, des acteurs de la Société civile font l’objet des menaces.
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