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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Qui sont les cinq candidats à l’élection présidentielle sénégalaise ?

2019-02-05
05.02.2019
2019-02-05
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Au Sénégal, la campagne de l’élection présidentielle du 24 février a débuté dimanche 3 février. Cinq candidats ont passé l’étape redoutée du parrainage, exigeant 53 000 signatures de citoyens afin de pouvoir concourir. Ce qui en fait l’élection avec le moins de candidats dans le pays depuis 1988. Portraits de ces cinq politiciens en lice pour diriger le pays durant les cinq prochaines années.

Madické Niang

Madické Niang, alors ministre des affaires étrangères du président Abdoulaye Wade, en février 2012, à Dakar. Il est le candidat de sa propre coalition pour l’élection présidentielle de 2019.
Madické Niang, alors ministre des affaires étrangères du président Abdoulaye Wade, en février 2012, à Dakar. Il est le candidat de sa propre coalition pour l’élection présidentielle de 2019. SEYLLOU / AFP


Il aura fallu l’obstination dynastique d’un homme pour faire de Madické Niang un candidat. Abdoulaye Wade, ancien président du Sénégal (2000-2012) et fondateur du Parti démocratique sénégalais (PDS), a toujours souhaité voir son fils, Karim Wade, lui succéder à la tête du pays. La justice en a voulu autrement. Condamné pour enrichissement illicite, le candidat officiel du PDS a été évincé par le Conseil constitutionnel le 20 janvier.

Madické Niang, député du parti, avait senti le vent tourner et s’était présenté en second choix, déclenchant l’ire du père Wade qui y voyait une trahison. Quarante années d’amitié liaient pourtant les deux hommes. Madické Niang avait d’abord été son avocat. Puis, sous sa présidence, avait occupé les ministères de l’habitat, des affaires étrangères, de la justice, de l’énergie, de l’industrie et des mines.

 
Médiateur respecté désormais écarté du parti, il a créé sa propre coalition : Madické2019. S’il a passé la sélective épreuve des parrainages, c’est en partie grâce à l’étendue de ses réseaux chez les Mourides, l’une des confréries soufies les plus influentes du Sénégal. Il espère récupérer le soutien et les électeurs du premier parti d’opposition. Mais le PDS de Wade a choisi sa voie : celle du boycott de l’élection et de son ancien cadre, désormais transfuge.

Issa Sall

Issa Sall, candidat du Parti de l'unite et du rassemblement (PUR) pour l’élection présidentielle de 2019. Ici, en campagne dans la banlieue de Dakar, le 3 février.
Issa Sall, candidat du Parti de l'unite et du rassemblement (PUR) pour l’élection présidentielle de 2019. Ici, en campagne dans la banlieue de Dakar, le 3 février. SEYLLOU / AFP


Il est la surprise de cette élection, celui que personne n’attendait au premier tour. Cet informaticien formé aux Etats-Unis a su rassembler les 53 000 parrainages de citoyens nécessaires pour figurer parmi les candidats. Une étape franchie grâce à une base électorale composée de fidèles religieux, les Moustarchidines, une branche rigoriste de la Tidjaniya, la plus grande confrérie soufie du Sénégal. Il n’est d’ailleurs pas le fondateur du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR) créé en 1998, mais le candidat désigné par Serigne Moustapha Sy, guide spirituel de ce mouvement musulman.

Décrit par ses collaborateurs comme un homme pieux, ferme et discipliné, Issa Sall a eu plusieurs vies. Passionné d’arts martiaux, pilote d’avion et fondateur de l’Université du Sahel, il est entré en politique en tant que vice-président du conseil régional de Fatick (centre) en 1996. Aux législatives de juillet 2017, il est élu député à l’Assemblée nationale, le PUR devenant la quatrième formation politique du Sénégal. Son plus grand défi en vue de la présidentielle sera de convaincre au-delà du cercle très soudé mais restreint de son électorat religieux habituel.

Macky Sall

Le président sortant Macky Sall au Forum Afrique-Chine, à Pékin, le 4 septembre 2018.
Le président sortant Macky Sall au Forum Afrique-Chine, à Pékin, le 4 septembre 2018. POOL NEW / REUTERS


Favori de cette élection, le président du Sénégal se présente pour un second mandat. Politicien libéral, il a effectué ses premiers pas politiques en militant maoïste. De cette époque, il a gardé l’opiniâtreté. Jeune, il se tournera rapidement vers le même père que toute une classe politique actuelle : l’ancien président Abdoulaye Wade. A ses côtés, il gravira les échelons. De l’officine stratégique du PDS, il accédera aux ministères avant de devenir premier ministre en 2004. A l’image d’autres cadres du parti trop ambitieux, Wade le destituera. Il quittera le PDS avant de créer sa propre formation, l’Alliance pour la République (APR), en 2008. Moqué par son ancien père en politique, il le battra en 2012 avec 65 % des voix, alors que l’ancien président visait un anticonstitutionnel troisième mandat.

Chantre de l’émergence du Sénégal, son bilan est marqué par un vaste programme d’infrastructures qui a récemment culminé par des inaugurations quasi quotidiennes : train régional, aéroport international, Musée des civilisations noires, sphères ministérielles, stades, routes, ports et ponts. A tel point qu’une blague circule sur les réseaux sociaux : « Ne repeins pas ta maison maintenant ou le président viendra l’inaugurer. »

Mais le bilan de Macky Sall le bâtisseur est aussi teinté de mesures jugées antidémocratiques par ses détracteurs. De la loi sur les parrainages, à une instrumentalisation supposée de la justice qui lui aurait permis d’écarter ses deux principaux adversaires : Khalifa Sall, incarcéré pour escroquerie, et Karim Wade, fils de son ancien mentor, exilé suite à une condamnation pour enrichissement illicite.

Macky Sall avance en stratège, conscient de ses forces comme de ses faiblesses. Il a su, par une tactique de « captation ou élimination », rallier à sa coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) des politiciens de tous bords. Par intégration, il a ainsi neutralisé le Parti socialiste, formation historique fondée par Léopold Sédar Senghor, qui pour la première fois de son existence ne présentera pas de candidat à une présidentielle. Ceux qui lui reprochent une dette creusée et des marchés publics livrés aux entreprises étrangères peinent à se faire entendre, dans un pays fort d’une croissance de 6,8 %. Mais Macky Sall sait les dangers de sous-estimer ses adversaires. Il vise une victoire dès le premier tour pour ne pas perdre au second face à une opposition galvanisée derrière un leader. L’exact scénario qui l’avait fait gagner en 2012.

Idrissa Seck

Idrissa Seck, président du parti Rewmi et candidat à l’élection présidentielle de 2019, à Dakar, le 15 janvier.

Idrissa Seck, président du parti Rewmi et candidat à l’élection présidentielle de 2019, à Dakar, le 15 janvier. SEYLLOU / AFP


S’il devait y avoir une incarnation sénégalaise de la résilience politique, ce serait Idrissa Seck. A 59 ans, cet économiste, libéral convaincu, s’est relevé de tous ses échecs. Le 24 février, ce sera sa troisième tentative à une élection présidentielle. Directeur de cabinet d’Abdoulaye Wade en 2000, il portera son mentor à la victoire après l’essai infructueux de 1988. Il sera alors nommé premier ministre deux ans plus tard.

Mais, en 2004, ses relations avec le président Wade se dégradent. Il est accusé de vouloir le doubler et de ralentir l’ascension du fils, Karim Wade, au sein du PDS. Idrissa Seck se dit victime d’un complot fomenté par le ministre de l’intérieur de l’époque, Macky Sall, président actuel du Sénégal. En avril 2004, il est limogé de son poste, puis incarcéré suite à une affaire de malversation. Il passera 199 jours en cellule.

Libre, il créera son parti, Rewmi, et défiera son ancien mentor à la présidentielle de 2007, de laquelle il sortira deuxième avec 14 % des voix. Il tentera à nouveau sa chance en 2012 mais n’obtiendra que 7 %. Entré dans l’opposition, il en est aujourd’hui un leader qui rassemble, avec une base électorale fidèle et une fine connaissance de l’échiquier politique. Dans sa coalition, on trouve plusieurs chefs de partis déçus. Récemment, il a rendu visite en prison à Khalifa Sall, ex-maire de Dakar et candidat désavoué. S’il obtient son soutien, cette troisième tentative pourrait bien être la bonne.

Ousmane Sonko

Ousmane Sonko, président de son parti, les Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), et candidat à l’élection présidentielle de 2019, à Dakar, le 15 janvier.
Ousmane Sonko, président de son parti, les Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), et candidat à l’élection présidentielle de 2019, à Dakar, le 15 janvier. SEYLLOU / AFP


Météore de la scène politique sénégalaise, Ousmane Sonko s’est fait connaître du grand public en tant que lanceur d’alerte. En 2016, alors inspecteur des impôts, il dénonce des fraudes fiscales et des cas de corruption. Puis, dans un livre, Pétrole et gaz au Sénégal. Chronique d’une spoliation (éd. Fauves), il fait du président Macky Sall sa cible, dénonçant la gestion opaque des réserves pétrolières et gazières du pays. Ses prises de position lui vaudront la radiation de la fonction publique en 2016 pour « manquement au devoir de réserve ». Suivra une carrière fulgurante, de la création de son parti, les Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), jusqu’aux bancs de l’Assemblée nationale où il est élu député en 2017.

A 44 ans, le plus jeune des candidats à la présidentielle fait des émules parmi la jeunesse, grâce à un discours nationaliste et protectionniste qu’il distille en formules chocs sur les réseaux sociaux. On lui prête de nombreux maux : anti-étrangers, proche des milieux salafistes. Lui se veut en rupture avec une vieille classe politique corrompue. Ses adversaires le comparent souvent à Donald Trump pour ses positions souverainistes – il rejette le franc CFA – et la fulgurance inattendue de son ascension qui en fait un adversaire féroce pour Macky Sall.


Le Monde / MCP, via mediacongo.net
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