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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 05 mars 2024
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Sommet de l'UA : « L'Afrique avance, elle bouge », dit Smaïl Chergui

2019-02-09
09.02.2019
2019-02-09
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Smaïl Chergui, commissaire pour la Paix et la sécurité de l'Union africaine (UA), le 13 avril 2018.AFP

L’Union africaine n’est pas l’organisation impuissante que dénoncent ses détracteurs. C’est le message du commissaire Paix et sécurité de l’UA, Smaïl Chergui, qui vient de mener avec succès dix jours de négociation pour la paix en Centrafrique. Le diplomate algérien passe même à l’offensive : il épingle l’ONU dans le dossier libyen. A la veille du 32e sommet de l’UA, Smaïl Chergui est au micro de Christophe.

Quel est le bilan que vous faites de l’accord de Khartoum, signé ce 6 février à Bangui, entre le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra et les représentants de 14 groupes armés, et négocié depuis le 24 janvier à Khartoum, la capitale soudanaise, sous l’égide de l’Union africaine ?

Smaïl Chergui : C’est une très grande avancée. Cela nous a permis évidemment de réunir pour la première fois les 14 groupes armés avec le gouvernement. C’était cela l’objectif de cet exercice. Cet effort, je l’ai mené avec le soutien de Jean-Pierre Lacroix [Secrétaire général adjoint aux opérations de paix des Nations unies] et la région. C’était effectivement de faire en sorte que cet accord soit différent. Et surtout, on a mis en place un processus de suivi robuste.

Alors il y a eu un point de blocage pendant plusieurs jours autour de la question de l’amnistie des groupes armés. Quelle est la solution ?

De fait, il n’y a pas eu de blocage sur cette question. En fait, on avait beaucoup de questions qui étaient difficiles, mais on tenait absolument à ce que cette fois-ci, on ait une totale clarté par rapport à leur traitement. Il y a la question de l’inclusivité, il y a la question de la gestion des ressources naturelles et la distribution équitable de ces revenus sur toutes les régions. Il y a la question évidemment aussi de l’ouverture du gouvernement, davantage d’ouverture parce qu’il est déjà ouvert actuellement.

C’est-à-dire que des groupes armés soient représentés au gouvernement…

Mais il y a actuellement déjà 7 personnes qui sont dans l’actuel gouvernement. Mais on a vu ensemble comment encore élargir cette inclusivité. On a évidemment traité de la question de la justice dans le sens où l’on a d’abord, dès le début, précisé que, pour nous, il était intolérable d’accepter toute idée d’impunité. Mais nous avons mis [en place] un processus qui va permettre comme dans de nombreux autres pays, vous avez certainement vous-même suivi l’accord d’Arusha [pour la paix et la réconciliation au Burundi signé en 2000], vous avez suivi ce qui s’est passé en Irlande du Nord… Donc on a essayé de mettre en place, de manière créative, un processus qui va permettre des enquêtes, qui va permettre la qualification de ce qui a été trouvé, puis à ce moment-là, faire un rapport à la Commission vérité-justice-réconciliation qui évidemment traitera tous ces dossiers. Le plus important, c’est que dans les prochains jours, le président de la République prendra un décret qui créera une commission inclusive. C’est là le premier geste qui permettra à ce processus de commencer. Donc nous avons bon espoir pour remettre sur rails ce pays.

Concrètement, après le travail de cette Commission vérité-justice-réconciliation, la justice passera. Il y aura des procès ?

Evidemment, tout relève de cette Commission. Je viens d’indiquer qu’ils feront les enquêtes qui vont qualifier et faire passer ces dossiers. Donc aux institutions du pays d’agir après.

La double négociation - l’Union africaine d’un côté, le Soudan et la Russie de l’autre -, c’est terminé ?

Terminé. J’étais le seul médiateur avec le soutien des Nations unies. C’était très clair là-dessus. Les autres nous ont soutenus, nous en sommes reconnaissants. Mais c’est justement cette manière de procéder qui nous a permis de réussir.

On dit beaucoup que l’Union africaine est impuissante face aux crises en Afrique. Que répondez-vous ?

Je pense que devant vous, il y a énormément d’exemples. Hier, c’était Madagascar et notre collègue, Ramtane Lamamra [Haut représentant de l'Union africaine pour la présidentielle à Madagascar] a pu aussi réussir à permettre l’organisation d’élections libres, démocratiques qui ont permis même la réconciliation entre tous les anciens chefs d’Etat. Je peux multiplier les exemples. Le dernier, celui qu’on vient juste de conclure en Centrafrique. Evidemment, il y a le très grand geste qui a été fait ici dans la Corne de l’Afrique, par le Premier ministre éthiopien [Abiy Ahmed].

Avec l’Erythrée…

Avec l’Erythrée et cela a créé une dynamique dans toute la région. Donc il me semble qu’on ne peut plus accepter qu’on essaie de clouer ou de visser l’Afrique par rapport à cette image. L’Afrique avance, elle bouge. Il y a beaucoup aussi quelques fois d’interférences qui ne permettent pas d’agir parce que, si nous prenons la question de la Libye. La Libye, c’est un fléau aujourd’hui pour la paix et la sécurité dans le continent. Mais c’est parce que, malheureusement, nous n’avons pas le même niveau de coopération avec le représentant des Nations unies que dans d’autres. Par exemple, là monsieur Parfait, ailleurs…

Parfait Onanga-Anyanga, c’est le secrétaire général de l’ONU pour la Centrafrique…

Oui. Nous avons une excellente coopération avec tous les envoyés spéciaux des Nations unies. C’est cela qui nous permet de faire avancer les dossiers. Et c’est le seul dossier sur lequel nous n’avons pas une coopération franche avec le représentant des Nations unies.

Avec Ghassan Salamé, le représentant spécial de l'ONU en Libye…

Oui.

Donc le courant ne passe pas encore assez bien entre Ghassan Salamé et vous ?

Non, ce n’est pas qu’il ne passe pas. On a d’excellentes relations personnelles. Mais je veux dire qu’il faut qu’on se mette au travail ensemble. On voit comme on l’a fait Jean-Pierre et moi-même…

Jean-Pierre Lacroix…

Jean-Pierre Lacroix et moi-même, nous avons conduit ce processus à bon port…

En Centrafrique…

En Centrafrique. Et pourquoi on ne le ferait pas ensemble sur le dossier libyen ? On est à même de le faire.


RFI / MCP, via mediacongo.net
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