Monde
Donald Trump va signer la loi de compromis budgétaire entre démocrates et républicains. Mais comme elle n'assure qu'un quart du financement de son mur à la frontière mexicaine, il a aussi annoncé vendredi qu'il allait déclarer l'état d'urgence national pour financer le reste.
C'est confirmé. Le président américain Donald Trump va signer l'accord entre démocrates et républicains permettant de mettre fin aux craintes d'un nouveau "shutdown". Un accord budgétaire qui prévoit de ne pas financer complètement le fameux mur à la frontière mexicaine promis lors de la campagne présidentielle. Sauf que Donald Trump a trouvé une astuce. Le chef de l'Etat a déclaré depuis la Maison-Blanche vendredi qu'il allait signer "l'état d'urgence national" pour obtenir les fonds nécessaires afin de construire son ouvrage censé empêcher toute immigration clandestine.
"Le président Trump signera le projet de loi de financement du gouvernement et, comme il l'a déjà dit, il prendra d'autres mesures exécutives - y compris une urgence nationale - pour faire en sorte que nous puissions mettre fin à la crise humanitaire et de sécurité nationale à la frontière. Le Président tient une fois de plus sa promesse de construire le mur, de protéger la frontière et de sécuriser notre grand pays".
Le compromis budgétaire ne finance qu'un quart du mur
Ce "et en même temps" du président américain va forcément heurter les parlementaires. Depuis des semaines, les négociations tournent autour de ce mur qu'il veut construire pour lutter contre l'immigration clandestine et dont l'opposition ne veut pas entendre parler. Avec, en fond, la menace d'un nouveau "shutdown" si aucun accord n'était trouvé avant vendredi, minuit, pour éviter l'impasse budgétaire.
La loi de financement née de ce compromis a été approuvée jeudi à une large majorité au Sénat, contrôlé par les républicains, puis à la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates. Elle n'attend plus que la promulgation du Président.
Mais cette loi ne convient pas à Donald Trump : elle ne comprend qu'un quart du budget qu'il réclame pour construire le mur (1,4 milliard de dollars contre 5,7 milliards demandés) et ne mentionne pas le mot "mur", préférant "barrière" ou "clôture".
Pour parvenir à ses fins, Trump utilise une astuce. Il va déclarer l'"urgence nationale". Cette procédure exceptionnelle, autorisant le président des Etats-Unis à contourner le Congrès pour mobiliser des fonds, hérisse de nombreux parlementaires, y compris dans les rangs républicains. "Déclarer l'urgence nationale dans ce cas serait une erreur", a ainsi réagi la sénatrice républicaine Susan Collins. "Un grave abus de pouvoir", "une tentative désespérée de détourner l'attention du fait que le président n'a pas tenu sa promesse fondamentale que le Mexique paierait pour son mur" : chez les démocrates, l'indignation règne.
"Il n'y a pas d'urgence à la frontière" avec le Mexique, a asséné Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre des représentants. "Nous allons passer nos options en revue et nous serons préparés à y répondre de façon appropriée", a-t-elle ajouté. Pourtant, le Congrès, à l'équilibre entre démocrates et républicains, aura bien du mal à agir. Des poursuites judiciaires pourraient cependant être lancées.
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