Provinces
Deux mois après son intervention d'urgence médicale, Médecins sans frontières (MSF) annonce le retrait progressif de ses équipes dans la zone de santé de Yumbi. Cette organisation humanitaire internationale entend laisser la place à d'autres acteurs pour une prise en charge à long terme des populations.
Toutefois, elle promet de suivre la situation de très près et se dit disposée à réagir à tout moment en cas de résurgences des violences ou d'épidémie, rapporte un communiqué de cette organisation. Par ailleurs, MSF prévoit de faire un don en médicaments d'un mois aux structures de santé de la zone afin de les soutenir pendant la période de transition. Durant son intervention, MSF a organisé la distribution d'un kit de soutien comprenant une bâche, une couverture, une moustiquaire, du savon et de la corde à plus de 2 850 familles.
L'organisation humanitaire estime que c'est une solution d'urgence qui reste insuffisante pour répondre à tous les besoins des populations en termes d'abris et de reconstruction, d'où la nécessité que d'autres acteurs humanitaires se mobilisent à leur tour le plus rapidement possible. Pour permettre aux populations de continuer à bénéficier de soins de santé primaire, MSF a mis en place des cliniques mobiles dans les différents sites de la zone de santé de janvier à mi-février. Plus de 9 000 consultations ont été réalisées par ces équipes mobiles.
Selon le responsable médical pour MSF à Yumbi, Dr Jean-Paul Nyakio, "le système de santé, déjà fragile dans la zone de santé de Yumbi, a lui aussi été impacté par les événements. Des structures sanitaires ont été endommagées. Le personnel soignant a déserté le bureau". MSF a mis en place une salle de pansement spécifique pour traiter des blessés suite aux violences survenues entre le 16 et le 18 décembre 2018. Plus de 60 patients, dont plusieurs dans un état critique, ont été assistés par MSF depuis le 22 décembre 2018. "Les conditions de vie d'hygiène précaire causées par les déplacements des populations accroissent les risques de propagation des maladies. Les cas de malnutrition en augmentation indiquent également une situation d'insécurité alimentaire préoccupante. Même si la phase aigue de l'urgence est passée, il est essentiel que des moyens supplémentaires soient alloués pour soutenir le système de santé dans la durée ", a déclaré Dr Jean-Paul Nyakio.
L'on se souviendra que les violences qui ont secoué le territoire de Yumbi à la mi-décembre 2018 ont provoqué des centaines de morts. Elles ont provoqué le déplacement des milliers de personnes. Des quartiers entiers avaient été détruits dans plusieurs villages. Deux mois plus tard, révèle la source, les signes de dévastations sont encore clairement visibles alors que les habitants attendent toujours une plus grande assistance humanitaire.
Pour sa part, Dr Tessier, psychologue MSF à Yumbi indique que "plus les personnes ont été directement forcées aux violences, plus elles montrent des signes de traumatisme importants. Aujourd'hui les blessures sont encore vives ? Il faut donc éviter de forcer un retour trop rapide au risque de provoquer une nouvelle vague de traumatismes chez les gens qui ne se sentent pas prêts à rentrer chez eux, là où ils ont tout perdu", a-t-il indiqué.
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