Kivu : levée de la mesure interdisant la recherche du bois dans le parc national des Virunga

Levée de la mesure interdisant toute entrée à l’intérieur du parc national des Virunga pour la recherche des bois de chauffe, après un mois d’interdiction.

Les femmes du groupement Basongora, riverain du parc ont été reautorisées d’entrer dans le parc national des Virunga.

Ce mercredi jour traditionnellement connu pour cette activité, les femmes de Kambo-Kasindi-Kasindi port n’ont pas été empêchées par les échos-gardes. Le chef du groupement Basongora qui plaidait en faveur de sa population a révélé que cette levée est consécutive à une réunion qui avait réuni autour d’une même table le conservateur de l’ICCN et les femmes de cette notabilité.

Au cours de cette réunion, il avait été indiqué que seuls les bois morts seront ramassés et les femmes doivent respecter les normes écologiques.

Dans le cadre de la conservation communautaire, les femmes ont également été exhortées à la dénonciation de tout mouvement suspect à l’intérieur du parc.

« C’est depuis dimanche que la mesure a été levée et aujourd’hui mercredi 20 février 2019 sera le premier jour. Ils ont discuté avec le responsable de la DGM et il a prodigué beaucoup de conseils », explique Kasereka Wavene Clovis, chef du groupement Basongora.

Pour rappel, le 22 décembre 2018 dernier, le conservateur du parc national des Virunga dans le secteur nord de Mutsora, au Nord-Kivu avait suspendu l’accès des habitants dans ce parc.

Il l’avait fait savoir dans une interview accordée à la presse locale de Kasindi après un constat de violation des normes de protection de la nature par les habitants environnants, disait-il.

Olivier Baeni Safari, le conservateur du parc national des Virunga justifiait cette interdiction par le fait que certains habitants de Kambo, Kasindi, Kasindi-port, Kyavinyonge et Karuruma en territoire de Beni qui y ramassent des bois de chauffage coupaient des arbres et tuaient les animaux et cela constituait une violation des normes de la conservation de la nature. Une situation que fustige et dénonce l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN).