Fizi : au moins 5 civils tués au cours de nouveaux affrontements dans les hauts plateaux

Au moins 5 civils tués le 1er mars 2019 lors des affrontements dans les hauts plateaux de Fizi, groupement Basimunyaka sud, secteur de Lulenge en territoire de Fizi au Sud-Kivu.

C’est que rapporte différentes sources de la société civile sur place. Elles notent par ailleurs que ces affrontements se sont intensifiés dans les villages environnants notamment : Babengwa, Rubondo, Matanganika, etc.

« Les informations à notre possession nous révèlent que le bilan serait de 5 civils auraient été assassinés dans le village Babengwa dont une femme, un enfant et 3 hommes et autres 14 civils auraient été blessés dont 2 suivent les soins de santé au centre de santé de Kitumba et 12 seraient en route transportés sur brancards traditionnels vers ce même Centre » rapporte Yves Ramadhani, du Réseau local pour la protection des civils, (RLPC)

Celui-ci qui cite les sources de l’organisation dans cette région, affirme que ce combat sont le résultat de l’installation du fief de groupe armé Gumino dans cette région contrôlée par le Maïmaï.

Il signale un mouvement de déplacement de plus au moins 1.750 ménages dans les villages Kitumba, Kinyokwe, Marangwa, Ibumba, Kabanja, Kisanya, Kasolelo et les autres ont pris la direction de Kagembe.

Celui-ci appelle par ailleurs à une assistance en vivres et non vivres, en eau potable et des soins de santé appropriés.

Pourtant un conseil de sécurité s’est tenu dans les installations de la Monusco à Minembwe ce même vendredi 1er mars.

C’était pour échanger sur la situation sécuritaire de Monda où des affrontements ont éclaté entre les éléments Maïmaï et le groupe Twirwaneho depuis lundi dernier. Le conseil de sécurité de Minembwe avait alors décidé qu’une délégation constituée des sages de Bafulero et Banyamulenge se rendrait à Monda pour s’imprégner de la situation et apaiser les esprits. 

Le secrétaire de poste d’encadrement administratif Minembwe renseignait que compte tenu de l’enclavement du milieu, le bilan des affrontements n’était pas encore connu. Néanmoins, faisait-il savoir, des habitants seraient tués. 

Il parlait par ailleurs des morts du côté de deux groupes antagonistes. 

Le chef coutumier Semahoro Karaha précise que deux bouviers avaient été tués et qu’il y aurait des blessés des deux côtés.