Monde
Theresa May a subi une nouvelle défaite écrasante, lors de sa tentative pour faire adopter son accord de sortie de l’Union européenne par la Chambre des communes. Le 16 janvier, 432 députés avaient voté contre et seulement 200 pour, soit la plus importante défaite de l’Histoire pour un gouvernement aux Communes. Mardi soir, elle a réduit l’étendue de sa défaite, qui s’avère pourtant prodigieuse : 391-242.
À peine le résultat annoncé, la Première ministre, visiblement très affectée par ce résultat, s’est levée pour dévoiler la marche à suivre au cours de ces prochains jours. Après s’être dite très déçue, elle a annoncé qu’un vote aurait bien lieu mercredi pour rejeter une sortie de l’UE sans accord (no deal).
Si les députés votent en ce sens, ils pourront ensuite se prononcer jeudi pour réclamer que le gouvernement demande aux Vingt-Sept de retarder la date du Brexit.
Elle a pourtant rappelé : "Voter pour une extension ne résout pas le problème auquel nous faisons face car l’UE voudra connaître notre motivation. Cette Chambre devra y répondre : veut-elle révoquer l’article 50 ? Veut-elle organiser un second référendum ou quitter avec un accord mais pas cet accord ?" Avant de conclure, en lançant un regard glaçant au chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn : "Des choix doivent maintenant être faits".
Le dirigeant du parti travailliste a indiqué de son côté qu’il "remettra[it] en avant sa proposition" de maintenir le Royaume-Uni au sein d’une union douanière avec l’Union européenne. Selon lui, le plan de la Première ministre est "clairement mort et ne dispose pas du soutien de cette Chambre".
Une légère évolution… insuffisante
Les modifications apportées lundi soir à l’accord de sortie de l’UE ont fait évoluer la perception politique de nombreux élus conservateurs. Greg Hands a soutenu cet accord "parce que les options alternatives telles que le maintien dans l’union douanière voulu par le dirigeant travailliste Jeremy Corbyn ou une extension de l’article 50 ne sont pas désirables", tandis que Ben Bradley redoutait de son côté "un nouveau délai pour la sortie de l’UE, un nouveau référendum ou une élection anticipée" et Damien Moore, "pas de Brexit" du tout.
Les opposants à l’accord se sont pourtant montrés trop nombreux. Le Parti démocratique unioniste (DUP) et ses dix députés ont refusé de changer d’avis en raison du manque "de progrès suffisants réalisés". Ils ont été suivis par de nombreux puristes du Brexit comme les anciens membres du gouvernement Steve Baker ou Owen Paterson. Preuve une fois de plus de l’erreur stratégique de Theresa May d’avoir compté sur leur soutien.
L'UE prête à "considérer" un report de la date du Brexit en cas de demande "motivée"
L'Union européenne serait "prête à considérer" un report de la date du Brexit, si le Royaume-Uni devait en faire une demande "motivée", a déclaré une porte-parole de la Commission européenne.
"S'il devait y avoir une demande motivée pour une extension, les 27 de l'UE seraient prêts à la considérer", a déclaré la porte-parole, Mina Andreeva. Elle sera décidée à l'unanimité "en tenant compte des raisons" avancées et "de la durée" demandée, a-t-elle ajouté.
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