Afrique
Le mois de mars semble être le plus dur pour les pays de l’Afrique de l’Est. Le Malawi et la Mozambique subissent depuis le début du mois de mars les lois du cyclone Idai. Des tempêtes déclenchées par Idai ont déjà fait plus de 120 morts et 100 000 personnes déplacées.
Le cyclone tropical Idai a causé ce vendredi d’importants dégâts sur la ville côtière mozambicaine de Beira (centre) et sa région, quelques jours après des pluies diluviennes qui ont déjà fait plus de 60 morts dans le pays.
Selon les informations données par Météo France, qui surveille les territoires français dans l’océan Indien, Idai est « un cyclone tropical extrêmement dangereux », avec une onde de tempête « mortelle » d’au moins quatre mètres le long de la côte et de six mètres près de l’embouchure de la rivière Pungwe, à Beira. Les images partagées sur les réseaux sociaux ont montré des dommages importants lors du passage de la tempête avec de grands arbres déracinés et des habitations englouties.
Le cyclone tropical Idai, venu de l’Est, frappe de plein fouet le Mozambique depuis jeudi soir, et encore ce vendredi 15 mars. Les pluies diluviennes et les vents violents ont déjà ravagé Beira, quatrième ville du pays, dont les 500 000 habitants restent coupés du monde. Les intempéries ont déjà causé la mort d’au moins 60 personnes.
« Nous n’avons plus aucune communication avec Beira », a déclaré un responsable de l’Institut national de gestion des catastrophes (DMNI).
Un enfant victime d’un toit arraché
Les autorités n’avaient recensé officiellement aucune victime à la mi-journée. Seule la télévision locale STV a rapporté la mort d’une personne, un enfant, dans la province de Manica, à l’ouest de Beira, apparemment victime d’un toit arraché.
« Beira et Chinde [une ville côtière à quelque 400 km plus au nord, ndlr] ont été sévèrement touchées », s’est contenté d’indiquer le responsable du DMNI, « il y a des maisons détruites, des arbres et des poteaux arrachés ».
Dans son premier bilan, le DMNI a recensé la destruction de plusieurs maisons dans la région touristique de Vilankulos, au sud de Beira. Plus au nord, l’hôpital, le commissariat de police, une école et plusieurs habitations ont aussi été détruits dans le village de Matine, près de Chinde, selon la même source.
Des vents de 180 à 190 km/h
Les niveaux des pluies qui tombent ce vendredi matin sur le Mozambique. (© WINDY/CEPMMT)
Le cyclone tropical a frappé dès jeudi soir Beira et sa région avec des vents de 180 à 190 km/h.
Les autorités de Maputo avaient placé en début de semaine la région en alerte rouge en prévision de l’arrivée d’Idai, ordonné l’évacuation des populations les plus menacées et mis en place des centres d’accueil d’urgence pour les sinistrés.
Dès jeudi matin, les compagnies aériennes avaient annulé la plupart de leurs vols intérieurs sur le territoire mozambicain. Le trafic aérien restait suspendu vendredi matin.
Depuis le début du mois, le système dépressionnaire qui est associé au cyclone Idai, présenté par les météorologistes comme le plus puissant des dix dernières années, a noyé le centre et le nord du Mozambique sous des pluies diluviennes.
« Besoins urgents »
Selon les autorités locales, ces fortes précipitations ont déjà fait au moins 66 morts, 111 blessés, quelque 17 000 déplacés et plus de 140 000 sinistrés.
Autorités, secours et ONG redoutent que le passage du cyclone aggrave la situation déjà précaire sur le terrain. Le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU a annoncé vendredi l’envoi de 20 tonnes de rations d’urgence et d’un hélicoptère lourd pour venir en aide aux sinistrés.
Selon les dernières prévisions des services météorologiques locaux, de fortes pluies devraient persister jusqu’à dimanche sur la ville de Beira et tout le centre du pays.
Le Mozambique subit régulièrement le passage de cyclones qui provoquent des inondations massives. Ces crues avaient causé la mort de 800 personnes en 2000 et de plus de cent en 2015.
Le sud du Malawi également touché
Les récentes précipitations ont également frappé le sud du Malawi voisin, où elles ont fait 56 morts, près d’un million de sinistrés et plus de 80 000 déplacés, selon le dernier bilan publié par le Département local de gestion des risques.
Les autorités malawiennes ont monté à la hâte près de 200 camps pour accueillir les sinistrés, qui y vivent dans des conditions précaires à la merci du paludisme.
Le président du Malawi Peter Mutharika a décrété la semaine dernière l’état de catastrophe naturelle.
De nouvelles pluies sont attendues dans les prochains jours dans le sud du Malawi, conséquence du passage d’Idai.
Le Mozambique et le Malawi, deux des pays les plus pauvres du monde, sont soumis depuis plusieurs saisons à de longues périodes de sécheresse alternant avec des épisodes de pluies dévastateurs.
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