Uvira : 66 miliciens tués par les FARDC depuis février

Les Forces armées de la République démocratique du Congo ont annoncé avoir déjà « neutralisé » 66 miliciens dans des opérations de traque des groupes armés nationaux et étrangers œuvrant dans les Hauts Plateaux d’Uvira depuis février 2019.

Un bilan donné par le capitaine Dieudonné Kasereka, porte-parole de l’opération Sukola dans le sud de la province du Sud-Kivu, au cours d’une adresse à la presse locale à Uvira ce mercredi 20 mars 2019.

Dans ce bilan, il note que 60 armes ont été également récupérées, 30 combattants nationaux et étrangers capturés, 2 militaires FARDC ont perdu la vie sur le champ de bataille, 2 disparus et 6 blessés.

« Lancé depuis le 6 février 2019 dans sa première phase, ces opérations ont pour objectif de traquer tous les groupes armés nationaux et étrangers. Nous rassurons la population que tout évolue bien. Au moment où nous parlons, les FARDC ont déjà récupéré plusieurs localités de Kiriama, Gifuni, Marungu, Kitoga, Naburunda, Kagabwe et le bastion de ces rebelles sur la colline de Kitavuga/Mbegere. En termes de bilan : ennemi neutralisés 66, armes récupérées par les FARDC : 60 tous calibres confondus, 30 combattants capturés dont les nationaux et les étrangers. Parmi eux 5 mineurs ont été remis à la section protection de l’enfance de la Monusco. Coté FARDC, 2 militaires ont perdu la vie sur le champ d’honneur, 2 ont disparu, 6 ont été blessés », dit le capitaine Dieudonné Kasereka.

Celui-ci renseigne que la pression militaire a également payé, occasionnant la reddition de 70 éléments. Il lance un appel pressant aux autres miliciens afin qu’ils déposent les armes et à la population de toujours collaborer avec son armée.

« Suite à cette pression militaire, certaines personnes ont été contraintes de se rendre aux FARDC. Jusqu’aujourd’hui, 70 personnes se sont déjà rendues. Nous profitons de cette occasion pour lancer encore une fois l’appel à tous les groupes armés qui hésitent à déposer les armes et se rendre. Ceux qui voudront bien continuer à faire l’armée seront formés et les autres, la hiérarchie pourra décider de leur avenir. Concernant la plaine de la Ruzizi, la situation est calme pour le moment. Les militaires continuent avec les opérations en profondeur pour traquer les malfaiteurs. Nous demandons à la population de toujours collaborer avec son armée », appelle ce porte-parole de l’armée.

Notons que l’insécurité se porte bien dans cette partie de la province du Sud-Kivu où il ne se passe pas deux jours sans que des cas de meurtres, assassinats, kidnappings et autres exactions ne soient signalés. Les plus grandes victimes sont des passagers de bus des agences qui empruntent la route nationale numéro 5 pour se rendre dans la ville d’Uvira et la partie sud de la province.  

L’armée avait annoncé que plusieurs groupes armés nationaux et aussi étrangers étaient présents dans cette partie de la province. Elle a, depuis, multiplié des opérations pour tenter de les neutraliser.