Société
L’ONG de défense des droits de l'homme se dit surprise par l'intervention de la ministre des droits humains sur la radio française, le 22 mars, affirmant que l’ancien président de la République, Joseph Kabila, avait demandé la fermeture de toutes les prisons clandestines, malheureusement, rien n’a été fait.
Les affirmations de Marie-Ange Mushobekwa ont amené la Fondation Bill-Clinton pour la paix (FBCP) à se poser certaines questions. Elle se demande, en effet, qui avait l’autorité sur le gouvernement et les services de sécurité dont la Détection militaire des activités anti-patrie (Démiap), l’Agence nationale des renseignements (Anr), la police nationale et l’armée. Ce qui la conduit à s'interroger si ce sont finalement les ministères de la Justice, de l’Intérieur, de la Défense nationale et surtout le procureur général de la République, qui a le devoir de contrôler tous les cachots, qui ont refusé d’exécuter l’ordre donné par l’ex-chef de l’Etat.
Une situation à éradiquer
La FBCP rappelle que ces cachots clandestins ont fait beaucoup de victimes parmi les Congolais et étrangers vivant dans le pays. S’appuyant sur des témoignages recueillis, elle a indiqué que chaque nuit, ces endroits recevaient des détenus dans leurs installations où ils étaient soumis à des tortures inimaginables. « Robot [nom donné aux tortionnaires] vient pour faire son travail en tabassant des gens jusqu’à la mort, sans parler de tortures physiques et morales », a expliqué la FBCP.
Pour cette association, face à ces réalités décriées, il serait souhaitable de diligenter une enquête en vue de déterminer les raisons qui ont bloqué l’exécution des instructions de l’ancien chef de l’Etat. Les enquêteurs devront également, selon elle, identifier ceux qui ont monté ces cachots.
La FBCP se dit prête à accompagner le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans sa délicate mission. Elle a profité de cette occasion pour le remercier pour sa détermination à installer un État purement de droit, notamment en décidant la fermeture de tous ces cachots clandestins que l'ancien pouvoir a entretenus pendant ses dix-huit ans de règne. L’organisation a, par ailleurs, exhorté le président de la République à tenir ses promesses notamment celles faites pendant la campagne électorale.
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Marie-Ange Mushobekwa, ministre des Droits humains