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En Thaïlande, le ton monte entre la parti de la junte militaire au gouvernement et l’opposition après le scrutin de dimanche 24 mars 2019. Ces élections devaient marquer le retour à un système démocratique après cinq ans de régime militaire. Ce soir, les deux camps réclament la victoire.
D’après les premiers résultats non officiels donnés par la Comission électorale, c’est l’opposition qui aurait obtenu une majorité de sièges, avec 137 députés élus, alors que le parti pro-junte n’en aurait gagné que 97. Mais numériquement, ce serait les anciens militaires qui obtiendraient le plus de voix, à 500 000 voix près. Un décompte que l’opposition rejette en arguant que de nombreuses fraudes ont été signalées un peu partout dans le pays.
Les deux camps réclament le droit de pouvoir former un gouvernement. Tout va donc se jouer au bras de fer et sur les alliances politiques. Si l’opposition peut compter sur le parti de la jeunesse, Nouvel Avenir, qui a réalisé un très bon score, cela ne suffira pas. Le parti qui peut faire tout basculer s’appelle le Bhumjai Thaï (Fierté Thaï), dont les leaders ont fait campagne avec un remarquable succès sur la libéralisation du cannabis comme complément de revenus pour les paysans.
« Ce qui se dessine au Parlement, c'est une coalition emmenée par le général Prayuth Chan-o-cha, l'auteur du coup d'Etat de 2014, avec son parti le Palang Pacharat, et des petits partis, notamment le Bhumjai Thaï, qui s'était déjà allié avec le parti de la junte dans le passé, ou le parti démocrate qui pour l'instant n'est pas très clair sur sa possible alliance avec l'armée mais c'est possible qu'il participe à une coalition, prévoit Eugénie Mérieau, chercheuse à l'université de Göttingen en Allemagne, spécialiste de la Thaïlande. Etant donné que les 250 sénateurs votent également dans le choix du Premier ministre et qu'ils sont tous nommés par la junte, a priori c'est la coalition qui va mener le gouvernement ces prochaines années. Si on a une autre lecture de ce qui est en train de se passer au Parlement, se dégage une majorité absolue en faveur d'une coalition Peu Thaï et Nouvel Avenir. Mais étant donné les contraintes qui pèsent sur le système parlementaire thaïlandais, il est fort peu probable que cette coalition arrive à voir le jour ».
Bref, toute coalition risque d’être très fragile, une nouvelle ère de crise politique pourrait s’ouvrir dans le pays.
La junte, arrivée au pouvoir par un coup d’Etat en 2014, briguait une légitimité par les urnes.
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Le secrétaire général de la Commission électorale Jarungvith Phumma lors d'une conférence de presse le 25 mars 2019 à Bangkok. © Lillian SUWANRUMPHA / AFP