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Infos congo - Actualités Congo - 08 Mars 2024
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Diaspora

Boxe : de la RDC à Toulouse, l’incroyable trajectoire de Doudou Ngumbu, l’ex-SDF devenu pro

2019-04-01
01.04.2019
Sport
2019-04-01
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Dans sa salle de boxe à Toulouse, Doudou Ngumbu prépare son combat pour le titre mondial face à l’Ukrainien Oleksandr Gvozdyk

Après avoir vécu dans la rue et multiplié les expériences professionnelles, Doudou Ngumbu, 37 ans, dispute le Championnat du monde WBC des mi-lourds, ce dimanche , aux Etats-Unis.

Il aurait pu « tomber dans la drogue et mourir d’une balle dans la tête ou d’un coup de couteau ». Mais Doudou Ngumbu a refusé d’être happé par les démons qui lui tournaient autour. Ancien SDF, le franco-congolais s’est relevé avant de se révéler, à 37 ans peut-être, ce dimanche matin. Après 38 victoires en pros (contre 8 défaites), le mi-lourd de l’Académie Christophe Tiozzo de Toulouse défie l’Ukrainien Oleksandr Gvozdyk, âgé de 31 ans et champion du monde WBC (16 succès dont 13 par KO), à Philadelphie.

C’est dans cette ville américaine où la légende de Rocky Balboa, modeste boxeur en quête d’existence, a commencé à s’écrire. De là à y voir un signe ? « Gagner ou perdre, je serai allé jusqu’au bout, rétorque l’intéressé. Tout est une question de volonté ». Et lui connaît tout le sens du mot car la vie ne l’a pas épargné.

Mads Studio Né à Kinshasa (République démocratique du Congo), Doudou Ngumbu est adopté dès ses 6 mois. « Ma famille était pauvre et n’avait pas les moyens pour m’élever, explique-t-il. Mais ma mère adoptive m’a donné tout l’amour dont j’avais besoin. » À 12 ans, il rejoint son père biologique, parti en France pour percer dans le football et « avoir une vie meilleure. » C’est ce que pensait aussi Doudou en débarquant à Sevran (Seine-Saint-Denis). « Mais le courant ne passait pas avec ma belle-mère », précise celui qui se retrouve alors placé en foyer. À Annet-sur-Marne (Seine-et-Marne), il traîne sa peine sans se plaindre. Puis direction Toulouse, autre lieu de vie où il frappe à la porte du centre de formation du TFC, lui qui se rêvait footballeur professionnel.

« Je n’ai jamais mendié mais ça m’est arrivé de voler »

« Un juge a ensuite décidé que je devais retourner en région parisienne, chez ma belle-mère, puisque j’étais arrivé en France dans le cadre du regroupement familial. Il n’en était pas question », poursuit Doudou qui se retrouve alors à la rue. Le début de la vraie galère dans la ville rose. « J’avais 17-18 ans, je dormais parfois chez des copains, mais souvent dehors, dans des cages d’escalier, des squats… », se souvient-il. Et ce ne sont pas ses rares petits boulots qui lui permettaient de manger à sa faim : « Je sais ce que c’est que de sentir mauvais ou d’être affamé. Je n’ai jamais mendié mais ça m’est arrivé de voler. Je mangeais à l’intérieur des supermarchés… »

Dans le même temps, Doudou découvre la boxe sur les conseils d’un ami, au gymnase Saint-Sernin de Toulouse. Là où il trompait la vigilance des gardiens en dormant le soir dans les douches avant de filer au petit matin sans être aperçu : « J’avais la possibilité de me laver. La boxe m’a appris à me structurer. Je coupais avec mon monde, celui des marginaux. » Il le quitte définitivement grâce au soutien d’une mission locale qui lui déniche un emploi de soudeur et « un petit studio ».

Ngumbu à l’entraînement l’ancien vendeur en prêt-à-porter, serveur ou encore plongeur dans la restauration vit aujourd’hui dans un 70 m². Papa de trois enfants, professeur de boxe, et coach sportif, le Toulousain d’adoption se retrouve désormais aux portes de la consécration. Sans oublier d’où il vient. « J’envoie 500 € chaque mois à ma famille au pays, révèle-t-il. Je connais sa problématique et quand tu as connu la misère, tu ne peux pas fermer ton cœur, les yeux face à tant de souffrances. Vivre autant de difficultés m’a aidé à devenir l’homme que je suis devenu ». Sans aigreur, aucune, sur un passé douloureux.

 

Ndlr: Blessé à la jambe droite , Doudou Ngumbu, a perdu le combat face à l’ukrainien Oleksandr Gvozdyk, qui conserve sont titre de champion des mi-lourds.


Le Parisien / MCP, via mediacongo.net
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DAVID KIBAMBE KALUNG @3N8UZ2Q   Message  - Publié le 02.04.2019 à 15:56
merci

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Muravumba @29KBYHZ   Message  - Publié le 01.04.2019 à 16:01
Sacré debrouillard. Bravo.

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