Société
« Le pays connait un important déficit infrastructurel ». Tel est le constat de l’ingénieur Bodom Matungulu qui à travers une lettre ouverte adressée au président de la République Félix Tshisekedi et parvenue à la rédaction de Media Congo Press (MCP) présente humblement quelques propositions et pistes d’améliorations découlant de son expérience dans le domaine des infrastructures de transport et d’une expertise en système de transports ferroviaires et urbains.
Selon l’Ir Matungulu, les causes de ce déficit se résument en manque de planification urbaine et des solutions qui restent routières et non ferroviaires.
Pour y rémedier, il préconise :
1. La création d’une cellule de mobilités urbaines. Elle constituera une structure opérationnelle chargée de coordonner la politique de mobilités urbaines de la RDC. Elle aura pour tâches de développer une offre ferroviaire urbaine « Mass Rapid Transit » (MRT) : Connexion ferroviaire reliant le centre-ville de Kinshasa à Maluku via Kinkole, avec une desserte de l’aéroport de N’djili ; l’exemple probant est le Gautrain en Afrique du Sud, ce train urbain qui relie l’aéroport de Johannesburg à la ville et la capitale administrative, Pretoria.
2. La Mise en place d’un réseau de transport intelligent « Bus à Haut Niveau de Service » (BHNS) ou « Bus Rapid Transit » (BRT) sur site propre.
3. La mise en place d’un réseau de Tramway
Ces actions suivantes à envisager dans le cadre du programme d’urgence des 100 premiers jours offriront un socle normatif harmonisé, sans lequel, la réalisation des grands projets, ci-dessus cités, censés répondre à la problématique de la mobilité urbaine serait impossible.
Cliquez ici pour télécharger l'intégralité de la lettre ouverte
Ci-dessous, l’intégralité de la lettre ouverte de l’Ingénieur Matungulu Bodom adressée au chef de l’Etat :
Lettre ouverte à Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République démocratique du Congo
Concerne : la prise en compte de la mobilité urbaine dans la ville de Kinshasa dans le programme d’urgence pour vos 100 premiers jours.
Motivation : Je suis animé d’un sentiment patriotique qui me pousse à croire au réveil d’un Congo uni et fort, d’un pays où il règne la paix et la justice car le monde entier attend avec un ardent désir la révélation du Puissant Congo.
Objectif : soutenir la réussite du programme d’urgence des 100 premiers jours en présentant humblement quelques propositions et pistes d’améliorations découlant de mon expérience dans le domaine des infrastructures de transport et d’une expertise en système de transports ferroviaires et urbains ; Susceptible d’intéresser la présidence dans le cadre de ce programme et au regard de ce que le président compte réaliser dans le domaine des infrastructures de transport dans les cinq années à venir.
Ces propositions ont aussi vocation de vulgariser quelques résultats d’études auxquelles j’ai pris part et de faire gagner du temps à la présidence, en se fixant sur des solutions innovantes déjà étudiées. Un quinquennat, ça passe vite !
Constats : le constat est grave : le pays connait un important déficit infrastructurel.
Une offre de transport aux faiblesses suivantes : transports privés générant des services dispendieux et peu fiables, transports publics ayant essuyé plusieurs revers et essentiellement réduite au service de TRANSCO et une offre de transport de masse sur site propre (Bus à Haut Niveau de Service) et ferroviaire urbain inexistantes mais disposant d'un grand potentiel de
développement.
Kinshasa sera en 2040, la 21ème ville la plus peuplée au monde avec 26,5 millions d’habitants, selon le rapport du département des affaires économiques et sociales des NationsUnies. Selon cette même étude, l’augmentation est notamment liée à la concentration des populations dans les zones urbaines, et devrait s’accélérer jusqu’en 2050.
A Kinshasa, les embouteillages sont devenus quasi permanents, ils limitent la circulation des personnes et des marchandises et créent des problèmes environnementaux, sanitaires et économiques qui mettent à l’épreuve les systèmes de transport. Nonobstant des artères à huit voies qui sillonnent Kinshasa, avec des robots novateurs qui font la circulation aux grands carrefours à la place des policiers. Ces solutions n’ont pas mis un terme aux embouteillages.
En cause : Le manque de planification urbaine et des solutions qui restent routières et
non ferroviaires.
Telle qu’elle est pratiquée à ce jour, la réhabilitation des voiries et des grandes artères, seule ne suffit pas pour résoudre les problèmes de la mobilité, elle entraînera la ville dans une spirale de développement non durable de la mobilité urbaine. (nécessité de réaliser une étude globale et approfondie de la mobilité dans ville de Kinshasa avant d’envisager la construction des sauts des moutons prévus dans le programme de 100 jours, notamment au croisement de l’avenue de Libération et le boulevard du 30 juin).
Solution : il est urgent d’agir dès à présent pour relever le défi de la mobilité dans la ville
capitale de Kinshasa en anticipant sur l’explosion démographique à venir.
Afin d’y remédier, je propose les solutions suivantes qui pourront être mise en œuvre lors du
quinquennat :
1. je plaide spécialement pour l’action suivante à envisager dans le cadre du programme d’urgence des 100 premiers jours. Celle-ci offrira un socle normatif harmonisé, sans lequel, la réalisation des grands projets, ci-dessous cités, sensés répondre à la problématique de la
mobilité urbaine serait impossible. Il est urgent de :
Créer une Cellule de Mobilités Urbaines. Elle constituera une structure opérationnelle chargée de coordonner la politique de mobilités urbaines de la RDC. Elle aura pour tâches de :
2. Développer une offre ferroviaire urbaine «Mass Rapid Transit » (MRT) : Connexion ferroviaire reliant le centre-ville de Kinshasa à Kinkole, avec une desserte de l’aéroport de N’ djili; L’exemple probant est le Gautrain en Afrique du Sud, ce train urbain qui relier l’aéroport de Johannesburg à la ville et la capitale administrative, Pretoria.
3. Mise en place d’un réseau de transport intelligent « Bus à Haut Niveau de Service » (BHNS) ou « Bus Rapid Transit » (BRT) sur site propre.
4. Mise en place d’un réseau de Tramway
Elle est pertinente pour répondre à la demande que l'on observe sur l’axe Boulevard du 30 juinKintambo Magasin ainsi que sur d’autres lignes qui pourront être étudiées à long terme.
En conclusion : Le transport urbain a une forte dimension politique et symbolique car c’est du « quotidien » et c’est « du social ». Le peuple d’abord !
La Vision de la RD Congo pour le secteur des Transports, devrait être de : « disposer d’infrastructures de qualité, gérées par des structures performantes, capables d’offrir, de façon durable et résiliente, des services de transport fiables, efficients et abordable à toutes les catégories de la population, de façon à concourir fortement à l’intégration territoriale, la réduction de la pauvreté et la croissance économique. »
Les projets susmentionnés donneront des nouveaux atouts à la capitale Kinshasa dans la compétition des métropoles Africaines et fera d’elle la vitrine de la modernité et du dynamisme économique Congolais.
Ir Civil Bodom MATUNGULU
Expert en système de transports ferroviaires et urbains
Ecole National de Pont et Chaussée Paris tech
bodommatungulu@gmail.com, +243 821 661 050, +33 751 285 178
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Vue d'un tramway. Image d'illustration.