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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Israël: malgré les affaires, Benyamin Netanyahou reste favori des législatives

2019-04-09
09.04.2019 , Tel Aviv, Israël
2019-04-09
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http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2019_actu/04-avril/08-14/netanyahu_benjamin_affiche_19_00.jpg Tel Aviv, Israël-

Affiches électorales du Likoud de Benyamin Netanyahou (à gauche) et du parti centriste Bleu Blanc de Benny Gantz (à droite), mercredi à Tel-Aviv. (Abir Sultan/Epa/Maxppp)

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou est favori pour exercer un cinquième mandat historique, malgré la menace d'une mise en examen. La nouvelle coalition centriste dirigée par l'ex-chef d'état-major Benny Gantz pourrait toutefois créer la surprise.

Rarement en Israël des élections ont suscité aussi peu d'entrain. Les banderoles et affiches des candidats sont presque invisibles dans les rues, les militants peu nombreux à battre le pavé. Comme si ce énième scrutin anticipé était joué d'avance. Pourtant, Benyamin Netanyahou et Benny Gantz, son principal adversaire, chef de file de la formation centriste Bleu Blanc avec Yaïr Lapid, sont au coude-à-coude dans les sondages. Mais dans un système fonctionnant à la proportionnelle, seules les alliances priment et permettent de bâtir une majorité gouvernante. "Bibi", installé au pouvoir depuis une décennie, peut compter sur des alliés fidèles, à l'instar des formations religieuses orthodoxes qui lui font allégeance. Et en cas de besoin, de l'extrême droite la plus dure.

À l'aube de ses 70 ans et d'un règne qui dépasserait celui de David Ben Gourion, père de la nation, le chef du gouvernement israélien ne montre aucun signe de fatigue. "Ça fait des années qu'on le dit en bout de course, mais c'est une bête politique et à cause des affaires de corruption, il est prêt à tout pour se maintenir, affirme Emmanuel Navon, ancien candidat aux primaires du Likoud. Il y a une guerre de succession non déclarée, car ici la loyauté à l'égard de Netanyahou est presque fanatique. Ses partisans interdisent d'ailleurs toute critique à son égard."

Benny Gantz manque de charisme

Ce culte de la personnalité est dénoncé par Gantz, pour qui "Bibi" "risque de devenir un Erdogan", en allusion à ses attaques répétées contre la presse et les institutions démocratiques du pays, en particulier la Cour suprême. "Le seul moyen d'arrêter ­Netanyahou et les torts qu'il cause à notre parti, c'est de voter Bleu Blanc", ose l'ancien ministre du Renseignement et de l'Énergie atomique Dan Meridor, figure respectée du Likoud qu'il a fini par quitter en 2013.

Gantz, ex-chef d'état-major de Tsahal, s'est donc lancé dans la course électorale, fin décembre, en misant sur la volonté de changement d'une partie de l'opinion publique, y compris au sein de l'électorat nationaliste. D'abord rassembleur et consensuel, il a durci son discours pour écorner l'image de "Monsieur Sécurité" collée à Netanyahou. Il s'est entouré de deux anciens généraux, dont un transfuge du Likoud, Moshe Ya'alon. "Pour quelqu'un dont l'existence politique remonte à quelques mois, ses performances sont plus qu'honorables, ce qui prouve le désespoir de certains électeurs prêts à n'importe quelle ­alternative, note le politologue Denis Charbit. Le problème du “tout sauf Bibi”, c'est que les ­Israéliens n'aiment pas non plus l'incertitude. Or Gantz est un novice et n'a pas le charisme de Netanyahou."

Fake news et clips assassins

Son manque d'aisance dans les discours, devant des salles combles, et ses bégaiements lors d'interviews télévisées n'ont pas échappé aux stratèges du Likoud. Chaque faux pas est raillé dans des clips assassins. Les fuites se répandent également, comme celles évoquant ses consultations chez un psychologue, preuve pour les pro-Netanyahou de la fragilité mentale de Gantz et de son incapacité à gouverner. Des enregistrements pris à son insu où il critique l'un de ses colistiers nourrissent à présent les rumeurs sur la présence d'une taupe dans son entourage.

Suspecté par le quotidien Yediot Aharonot d'avoir mis sur pied une "armée de bots", des centaines de faux comptes sur les réseaux sociaux consacrés aux fake news, Benyamin Netanyahou a riposté en présentant Gideon Ezra, un "sympathisant typique du Likoud" mais connu pour ses propos ­homophobes et ses attaques calomnieuses contre les adversaires du chef du gouvernement, sous le pseudonyme "Captain George". "Dans quelle espèce de pays un homme se complaisant dans les égouts est reçu avec les honneurs par un Premier ministre?", s'interroge Zvi Hauser, membre de la liste Bleu Blanc.

Netanyahou soigne sa stature d'homme d'État 

En se disant victime d'un nouveau complot des élites, comme lors des législatives de 2015, Netanyahou envoie des signaux aux électeurs nationalistes dont il redoute la dispersion au moment où émerge une floraison de partis d'ultradroite, dont l'un mené par les ministres Naftali Bennett et Ayelet Shaked, prêts à la relève et convaincus qu'une inculpation prochaine de "Bibi" entraînera irrémédiablement la chute du Likoud. "La gauche mène campagne avec le couteau entre les dents, nous sommes proches de perdre la bataille", prévient le chef du gouvernement israélien, qui, étrangement, brille par son absence dans les meetings de son parti.

Netanyahou préfère soigner sa stature d'homme d'État en s'affichant avec les grands de ce monde : Donald Trump, qui vient d'offrir à Netanyahou la reconnaissance américaine du Golan, une région syrienne annexée par Israël en 1981 ; le président brésilien d'extrême droite Jair Bolsonaro, venu s'incliner devant le mur des Lamentations ; Vladimir Poutine, qui a reçu le Premier ministre à Moscou jeudi en lui offrant, via son allié syrien, la dépouille d'un soldat israélien tombé au Liban en 1982.

Droitisation du discours

Cette embellie diplomatique ne saurait masquer l'absence de débat national, notamment sur la question du processus de paix. "Même quand les tensions ont repris à Gaza, pas un candidat ne s'est interrogé sur l'opportunité de reprendre le dialogue avec les Palestiniens, indique Denis Charbit. Au contraire, l'opposition accuse Netanyahou de répondre trop mollement aux ­roquettes du Hamas. Cela montre bien la droitisation du discours politique israélien."

S'il se dit partisan d'un accord négocié qui serait ensuite soumis à un référendum, Benny Gantz est resté très prudent sur d'éventuelles concessions. "Contrairement aux travaillistes, il ne parle pas d'État palestinien mais plutôt de séparation, relève David Kleczewski, analyste du discours pour la radio publique israélienne, KAN. Son approche reste floue car il sait que l'opinion, depuis l'échec d'Oslo, ne croit plus aux solutions toutes faites. C'est de cette manière qu'il préserve ses chances de succès."

Maxime Perez
Le Journal du Dimanche / MCP, via mediacongo.net
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