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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Julian Assange, réfugié non grata pour le pouvoir équatorien

2019-04-11
11.04.2019
Sur le net
2019-04-11
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L’arrestation par la police britannique de Julian Assange dans l’enceinte de l’ambassade d’Équateur à Londres, jeudi, illustre à quel point les relations entre le fondateur de WikiLeaks et le pays sud-américain se sont dégradées.
 
Mal rasé, les cheveux blancs plaqués en arrière et le regard perdu. Le Julian Assange que la police britannique a escorté hors de l’ambassade d’Équateur à Londres, jeudi 11 avril, n’avait rien à voir avec celui qui, au sommet de sa popularité, s’y était réfugié en 2012.

Pendant sept ans, le gouvernement équatorien a permis au fondateur de WikiLeaks d’échapper à la police britannique, qui voulait l’arrêter pour non présentation au tribunal. Quito a finalement laissé les autorités londoniennes procéder à son arrestation.

Cette décision peut surprendre, mais les relations entre le plus célèbre des réfugiés et le pouvoir équatorien s’étaient fortement dégradées depuis quelque temps. Lenin Moreno, le président équatorien, a cité une litanie de reproches adressés à Julian Assange pour justifier sa collaboration avec la police anglaise. Il l’a accusé d’avoir "bloqué les caméras de sécurité" à l’ambassade, d’avoir "agressé des gardes", ou encore "d’avoir accédé à des fichiers sécurisés sans autorisation".

Il lui reproche aussi d’avoir compliqué les relations diplomatiques avec plusieurs pays en critiquant depuis l’ambassade des gouvernements "amis" de Quito. En 2017, le gouvernement équatorien avait demandé à Julian Assange de ne plus s’en prendre à l’Espagne après un tweet publié par le fondateur de WikiLeaks critiquant la "répression" de Madrid contre les indépendantistes catalans.

L’Équateur avait aussi peu goûté un autre tweet de mars 2018 dans lequel Wikileaks critiquait le Royaume-Uni pour les sanctions prises contre la Russie après l’empoisonnement de l’ex-agent double Sergeï Skripal. Suite à ce message, l’ambassade équatorienne à Londres avait même coupé l’accès à Internet dont bénéficiait Julian Assange.

Surtout, Lenin Moreno affirme que "WikiLeaks, l’organisation de Julian Assange, a menacé le gouvernement équatorien". Il a accusé la plateforme d’avoir participé, début avril, à la publication sur les réseaux sociaux de photos privées du couple présidentiel et de ses enfants mettant sa sécurité en danger. WikiLeaks aurait diffusé "des images de ma chambre à coucher, de ce que je mange et de ma femme et de mes filles en train de danser avec des amis", a soutenu l’homme fort de Quito, sans pour autant apporter une preuve de ce qu’il avançait. Il a même saisi le rapporteur spécial sur le droit au respect à la vie privée de l’Organisation des Nations unies pour dénoncer "une atteinte à la vie privée" qui violerait la Déclaration universelle des droits de l’Homme.

Scandale INA Papers

Lenin Moreno soupçonne aussi Julian Assange d’être à l’origine du scandale de corruption INA Papers qui a ébranlé sa présidence fin février. Des dizaines de documents confidentiels de la société d’investissement INA Corp. Le chef de l’exécutif a des comptes dans plusieurs paradis fiscaux, ce que Lenin Moreno a démenti à plusieurs reprises. WikiLeaks s’est, de son côté, défendu d’avoir participé aux révélations.

Pour Wikileaks, le gouvernement de Lenin Moreno, pressé par Washington et Londres, faisait tout pour se débarrasser de l’encombrant réfugié. L'activiste australien avait même accusé, en octobre 2018, l'Équateur de "violer ses droits fondamentaux", soutenant que ses conditions de vie à l’ambassade étaient devenues "inhumaines".

Cependant, les États-Unis n’ont pas pardonné à Julian Assange d’avoir mis en ligne en 2010 des centaines de milliers de câbles diplomatiques américains confidentiels, et ont toujours voulu voir l’Australien traduit en justice. Quelques heures après l’arrestation, jeudi, le département américain de la Justice a, d’ailleurs, accusé formellement Julian Assange de "piratage informatique", ouvrant la voie à une demande d’extradition.


France 24 / MCP, via mediacongo.net
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