Beni: l'Ouganda se dit prêt à collaborer avec Kinshasa pour traquer les rebelles ADF

L’ambassadeur de l’Ouganda en RDC a rencontré le maire de la ville de Beni, ce mardi 23 avril, dans le but d’établir une coopération pour un échange de prisonniers.

Avec un document du ministère de la justice, James Mbahimba vient effectuer l’identification des ougandais dans des prisons à Beni.

« Je suis venu ici pour la question des ougandais détenus à Beni. Ils étaient souvent arrêtés à la frontière liquide. Les ministres congolais et ougandais se sont réunis et se sont mis d'accord pour l’échange des prisonniers. Je viens de remettre au maire le document du ministère de la justice qui nous autorise à faire le tour des prisons pour identifier nos citoyens incarcérés dans des prisons... », a fait savoir l'ambassadeur ougandais.

C’est depuis plusieurs jours que des pêcheurs congolais sont détenus en Ouganda. Certains ont même déjà été condamnés. Ils se font arrêter en majorité à la frontière liquide entre la RDC et l'Ouganda.

Opérations de traque contre les rebelles ADF

Par ailleurs, il a rappelé que son pays, l'Ouganda, n’a pas encore reçu des autorités congolaises l’autorisation de lancer des opérations de traque contre les rebelles de forces démocratiques alliés (ADF) actifs sur le sol congolais. Il appelle à l’unité des deux pays pour l’éradication de cette rébellion et la restauration de la paix.

« Nous, on connaissait bien les ADF. Ils ont commencé ici [RDC] pour aller en Ouganda. Nous les avons frappés et ils sont retournés au Congo. Nous voulons que vous les frappiez à votre tour. Sinon, donnez-nous l'autorisation de les frapper et vous verrez. Il faut qu'on s'unisse pour les combattre [ADF]... », a dit l'ambassadeur ougandais en RDC.

Rappelons que durant son séjour à Beni, le chef de l’Etat congolais a révélé à la population de cette ville être allé voir les dirigeants des pays voisins, l’Ouganda et le Rwanda pour en finir avec les groupes armées qui sévissent dans la partie Est de la RDC. « Je les ai rencontrés, je leur ai dit : "Si réellement nous sommes des frères, arrêtons de nous entre-tuer. Il est temps de réaliser ce que nos peuples veulent. Nos peuples aspirent à la paix" », a fait savoir Félix Tshisekedi.