L'écrivain congolais peut-il vivre de son métier ?

Tout travail mérite salaire. Cependant, l'écrivain congolais peut-il vivre de son métier ?

"Difficile de répondre à cette question dès lors que le pouvoir d'achat de l'homme congolais ne lui permet pas d'accéder aux œuvres littéraires produites par les écrivains congolais", confie un élève à Media Congo Press (MCP).

Autour de la même question, l'écrivain congolais Prince Djungu évoque l'absence de la politique du livre en RDC. "Le marché du livre est très difficile dans notre pays. Les écrivains sont là pour produire des œuvres et le reste du processus appartient à d'autres acteurs du monde du livre (éditeur, imprimeur, libraire et autres). Et quand la procédure à un niveau de la chaîne du livre bloque, c’est l'écrivain qui en pâtit. Peut-être parce qu’il n’y a pas eu une bonne promotion autour du livre… le pouvoir d'achat des congolais qui est faible", a-t-il fait savoir.

Les écrivains ne communiquent pas suffisamment autour de leurs ouvrages comme le font les autres artistes de la République démocratique du Congo. D’où, leurs œuvres restent moins connues du public, par conséquent, moins vendues soutiennent les amateurs du livre rencontrés au Festival di livre et de la Bible.

Que faire pour palier ce déficit communicationnel qui bloque la croissance économique des écrivains ?

Comme tous les artistes, l’écrivain Congolais doit considérer tout d’abord son Art comme un métier à part entière qui doit nourrir son Homme. L’écrivain Congolais a le devoir de s'entourer des personnes qu’il faut pour atteindre ses objectifs. Notamment d’un chargé de communication qui servira d’interface entre lui et le public.