Société
Le cabinet du chef de l'Etat a, depuis le 8 avril, rétabli le ministère de l'EPSP dans ses droits d'organiser l'Examen d'Etat. Sur terrain cependant, celui de la Formation professionnelle, métiers et artisanat (FPMA), selon des sources,tiendrait toujours à une organisation de l'épreuve avec l'EPSP, en violation du communiqué conjoint que les deux ministres avaient signé ce même 8 avril.
Selon l'initiateur du BAC, Jean-Marie Ntantu-Mey, c'est inadmissible. "L'examen d'Etat est organisé sous le leadership du ministère de l'EPSP par l'entremise de l'Inspection générale. Le ministère de FPMA doit seulement envoyer ses experts dans l'organisation pratique de l'épreuve qui reste de la seule compétence de l'EPSP. " JM Ntantu-Mey explique que les membres actuels de FPMA sont des anciens cadres de l'EPSP, dont certains ont été promus en allant à FPMA.
Selon des sources, ces transfuges de l'EPSP attendaient la période d'Examen d'Etat, qui est une véritable mine d'or. Ainsi" au lieu que l'Inspection générale s'adonne au contrôle des connaissances, elle se livre à la chasse à l'argent. D'où cette bataille autour de l'organisation de la session d'examen d'Etat pour avoir des sous. Et ce, sur le dos des parents devenus des vaches à lait… ", dénonce le doyen de la société civile.
S'exprimant dernièrement sur les antennes de la RTNC, la radiotélévision publique, le promoteur du BAC a menacé d'organiser, à partir du 5 mai prochain, en concertation avec d'autres organisations de la société civile, une semaine sans élèves, si l'épreuve de dissertation prévue le 2 mai se passe dans le désordre, avec des frais faramineux. "Nous demanderons aux parents de ne plus envoyer des élèves à l'école jusqu'à ce que nous tombons d'accord sur les frais à payer pour l'examen d'Etat", a averti Jean-Marie Ntantu-Mey. Il confie que lors d'une conférence-débat organisée par la CENCO, il a découvert que 89% des frais d'examen d'Etat proviendraient des parents, alors que cela devrait être de la responsabilité de l'Etat.
Tout en maintenant le ministère de FPMA, Jean-Marie Ntantu-Mey propose au chef de l'Etat de changer ce portefeuille de dénomination dans le prochain Gouvernement. Le ministère de " Formation professionnelle, métiers et artisanat " deviendrait alors le ministère de la "Réinsertion sociale, formation professionnelle, métiers et artisanat ".
On couperait ainsi court, selon JM Ntantu-Mey,à la confusion que charrierait le terme "enseignement professionnel". Parce que, explique-t-il, le ministère de FPMA a été créé pour récupérer les Kulunas (des gangs urbains, Ndlr), des jeunes qui n'ont pas le niveau pour aller à l'Université afin qu'ils apprennent un métier. Par ailleurs, compte tenu de l'importance de l'épreuve de dissertation prévue le 2 mai prochain, Jean-Marie Ntantu-Mey exhorte l'Inspection générale à faire une douce pression sur les correcteurs, leur demandant de ne pas donner de notes fantaisistes. " Il est déplorable de voir des élèves qui savent ni lire ni écrire et qui ont un raisonnement bancal réussir en dissertation qui est un exercice de toute la vie. Chaque jour, on ne fait que disserter. La dissertation devrait avoir une grande pondération pour pouvoir décrocher un diplôme d'Etat…". Le doyen de la société civile sera-t-il entendu? Reste à voir.
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