Suite à la plainte pour « incitation à la haine ethnique », « massacre des Balubas » et « crime de génocide » à l’encontre de Martin Fayulu Madidi, la Police judiciaire a décidé d'ouvrir une enquête en invitant notamment le responsable de Lamuka dans ses locaux pour y être entendu.
Après avoir reçu une plainte pour « incitation à la haine ethnique », « massacre des balubas » et « crime de génocide » à l’encontre de Martin Fayulu Madidi, le Procureur auprès de la Cour de cassation, Flory Kabange Numbi, avait annoncé lundi l'avoir transmise à la police nationale, qui a décidé de lancer une procédure en reiseignement sur ces faits.
« J’ai l’honneur de vous demander de bien vous rendre à mon cabinet de travail », indique une invitation au résponsable de Lamuka par le chargé de la police judiciaire.
L’invitation demande ainsi à l’ancien candidat à l’élection présidentielle, qui revendique une victoire à 60 %, de se rendre au bureau siège du casier judiciaire ce lundi 6 mai à 10h précises « pour des renseignements utiles à me communiquer ».
Saisi pour demande de renseignements par le Procureur général près de la Cour de cassation auprès de qui plainte a été déposée, le commissaire général adjoint de la police nationale, Jean Baelongandi, doit établir si les accusations d’incitation à haine ethnique, massacre des Balubas, atteinte aux droits garantis, crimes de genocide et contre l’humanité, lui imputés sont fondés.
« Ce n’est qu’une invitation à se présenter devant la justice pour lui signifier qu’une plainte est déposée contre lui, c’est la procédure normale en pareil cas. Il ne s’agit pas de l’interpeller, juste pour lui permettre d’entrer en possession des éléments qui lui sont reprochés », a dit à TOP CONGO FM, une source judiciaire qui s’étonne de « la publicité faite autour d’un simple acte normal dans une telle procédure ».
« Pratiques kabilistes néfastes »
Pour Lamuka, en effet, il s'agit plutôt des « pratiques kabilistes néfastes qui ont la vie dure ».
« La coalition FCC-Cach, qui n’arrive pas à résoudre les problèmes du peuple congolais, estime qu’il est plus facile d’intimider et de mettre hors d’état de nuire celui qui est le symbole de la cohésion nationale, le président légitime Martin Fayulu », a déclaré à JA Steve Kivuata, un des porte-paroles de la coalition Lamuka.
« Ces accusations sont gratuites, c’est une instrumentalisation de la part de la justice congolaise », a-t-il dénoncé, précisant que « Martin Fayulu a démontré lors de l’élection qu’il pouvait mettre toutes les communautés ensemble, qu’elles viennent du centre, de l’est ou de l’ouest du pays ».
Martin Fayulu risque jusqu’à cinq ans d’emprisonnement dans le cas d'une condamnation en justice.
Top Congo / MEDIA CONGO PRESS