Provinces
Tarissement des sources d’eau potables et destruction totale de plus de 7ha de champs cultivés. Ce sont des dégâts à mettre dans l’actif des éleveurs étrangers Mbororo une semaine seulement après leur entrée massive sur le sol du territoire de Faradje dans la province du Haut-Uele.
Des sources concordantes dénombrent plus de 4.000 vaches, ânes et moutons regardés à perte de vue traversant la chefferie de Dongo à Lolia en passant respectivement par Doka et Logo Oga.
« Ils sont entrés dans le territoire par la chefferie de Dongo, ensuite, ils ont traversé logo Doka et logo Obeleba pour atteindre Ombandroa dans la chefferie Ogambi. De là, ils se sont détachés à 3 groupes. Le premier est resté à Bhadjube : groupement Ombandroa, le deuxième à traversé la rivière Obi pour toucher les village Aguba et Bhatari en se dirigeant à Todro, chéfferie des Logo Lolia vers l’est du territoire. Le dernier avance vers la chefferie des Logo Obeleba, au village Kovo », explique un habitant joint au téléphone par Orientalinfo.net.
Leur cheptel a détruit des champs du riz, des maïs, sorgho et manioc. Des autochtones notamment dans le village Bhadjube, groupement Ombadroa en chefferie des Logo Ogambi suscitant le mépris général de la population locale envers ces visiteurs indésirables. Celle-ci menace de se prendre en charge si rien ne se fait par l’État car la présence des mbororo est considéré comme un mal de plus sur la vie de la population déjà pauvre ajoute la même source.
« Ici aucune personne n’accepte de vivre avec les Mbororo. Au centre du territoire comme dans la diaspora. Sur terrain la communauté victime de cet envahissement, rejette ces éleveurs nomades ».
Une réaction que comprend parfaitement l’honorable Tasile Akuma Jean Faustin, député provincial élu de la circonscription de Faradje. Pour cet élu du peuple, les mbororo constituent un danger pour la survie de la nation congolaise d’autant plus que ceux qui arrivent illégalement sur notre sol seraient toujours en contact avec leurs pays d’origine. Il se dit farouchement opposé à l’installation des Mbororo dans son terroir.
« Généralement la population est obéissante, mais, lorsque les bornes de souffrance sont cassées par l’impatience de voir sa situation se redresser, elle se montre parfois désobéissante. C’est justement le cas pour les Mbororo, ils sont au pays depuis plusieurs années. Certains sont détenteurs d’armes à feu. Et surtout que les mbororo seraient toujours en contact avec leurs pays d’origine, c’est dangereux pour la survie de la nation Congolaise. Je dis non, non, non à l’installation des Mbororo dans le territoire de Faradje ».
Actuellement le phénomène Mbororo reste un problème de sécurité et de la défense qui s’étend du Bas-Uele en Ituri. Sa résolution ne nécessite pas seulement une intervention militaire, mais, aussi celle politique et diplomatique préconisait à son temps le gouverneur honoraire du Haut-Uele, Jean-Pierre Lola Kisanga.
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