Science & env.
Préoccupée par la problématiqur du transfèrement des eaux du fleuve Congo vers le lac Tchad, la société civile environnementale s’est réunie à Kinshasa, ce jeudi 16 mai, pour réflechir et donner sa position sur cette question qui divise l’opinion tant nationale qu’internationale.
Consciente de la solidarité et de la vocation panafricaine les valeurs auxquelles la RDC est attachée, la société civile environnementale ne s’oppose pas de façon radicale à cette idée pour sauver ceux qui se trouvent dans le besoin, mais propose qu’une étude d’impacts environnembentaux et socio-économiques soit menée avant la prise d’une quelconque décision. Une fois réalisée, cette étude devra aider le pays, ainsi que tous les décideurs à avoir une idée nette et précise sur ce projet colossal de transfèrement des eaux du fleuve.
« Il y’a beaucoup d’inconvénients dans ce projet Transaqua, puisqu’on a pas encore élaboré l’étude d’impacts sur l’environnement, le social et l’économie. Donc on ne peut pas faire un grand projet comme ça sans cette étude », a déclaré Roger Mpanano, président à l’OCEBCO.
En effet le projet transaqua n’est pas favorable pour la République démocratique du Congo. Cependant, pour pallier cette situation, les organisations de la société civile environnementale suggèrent quelques solutions alternatives au niveau du bassin du lac Tchad. Il s’agit notamment du désengorgement, désensablement de son lit et la protection des berges.
Toutefois, l’étude menée par la firme CIMA du Canada sur la faisabilité de ce projet reste insuffisante car une contre expertise des techniciens vaut tout son pésant d’or, estiment les experts de la société civile.
« L’étude de faisabilité a porté sur le fleuve Congo sans le fleuve Congo. Donc, il faut qu’il y ait une contre expertise sur l’étude d’impacts qui a été menée par des étrangers par rapport aux congolais de la RDC. Nous avons des techniciens qui sont capables de mener une telle étude », a insisté Roger Mpanano.
Après une longue période de réflexion et d’analyse de la constitution et d’autres textes légaux, la société civile environnementale émet des réserves sur ce projet dont elle estime au stade actuel, ne pas avoir fait l’objet de toutes les procédures nécessaires.
Pour faire remonter leur refléxion, les experts ont promis de dresser un cahier des charges qui sera transmis à la plus haute hiérarchie du pays.
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