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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Afrique du Sud : l’ex-président Zuma se débat pour éviter son procès pour corruption

2019-05-21
21.05.2019
2019-05-21
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Jacob Zuma

La Haute Cour de Pietermaritzburg (nord-est) entend jusqu’à vendredi 24 mai les arguments des avocats de l’ancien chef de l’État et ceux du parquet. L’ancien chef de l’État est soupçonné d’avoir touché pour 260 000 € de pots-de-vin du groupe français de défense Thales.

L’ex-président d’Afrique du Sud Jacob Zuma comparaît à nouveau ce lundi 20 mai devant la justice pour tenter de se débarrasser d’accusations de corruption à ses yeux « politiques » qui le poursuivent depuis vingt ans dans une rocambolesque affaire de ventes d’armes.

Énième épisode de ce feuilleton politico-judiciaire à rebondissements, la Haute Cour de Pietermaritzburg (nord-est) entend jusqu’à vendredi les arguments des avocats de l’ancien chef de l’État, qui dénoncent le « lynchage » de leur client, et ceux du parquet, décidé à ouvrir enfin son procès.

L’ancien chef de l’État, âgé aujourd’hui de 77 ans, est soupçonné d’avoir touché pour 4 millions de rands - 260 000 € au cours actuel - de pots-de-vin du groupe français de défense Thales, également accusé, à la faveur d’un contrat d’armement de près de 4 milliards d’euros conclu en 1999.

Un parquet « trop zélé »

Selon l’accusation, il a été rémunéré pour éviter à Thales des poursuites pour corruption, via son ami et conseiller financier Schabir Shaik, condamné pour sa participation à cette affaire à quinze ans de prison dès… 2005. Les deux parties ont toujours nié ces allégations. À l’époque des faits, Jacob Zuma était « ministre » de sa province du KwaZulu-Natal, avant de devenir vice-président du Congrès national africain (ANC) au pouvoir puis du pays.

Dès l’ouverture de l’audience, l’avocat de l’ancien président, Muzi Sikhakhane, a dénoncé le « lynchage » dont son client est à ses yeux victime depuis près de deux décennies. Très offensif, Muzi Sikhakhane a accusé un parquet « trop zélé » d’avoir poursuivi Jacob Zuma selon une « philosophie juridique » qui veut que « lorsque quelqu’un a fait quelque chose que vous trouvez mal, vous le jugez selon votre bon vouloir ».

Cette philosophie « a abouti à l’apartheid […] c’est la loi de la jungle », a-t-il lancé devant son client, venu à l’audience entouré de deux de ses fils et d’une poignée de partisans. Appelant au strict respect de la Constitution, Muzi Sikhakhane a également plaidé que le droit de son client à un procès rapide « a été compromis ou violé au point où l’on peut dire qu’un procès équitable n’aura jamais lieu ».

« Doit-il être traité avec moins d’humanité ? »

« Doit-il être privé de sa dignité, doit-il être traité avec moins d’humanité parce qu’il s’appelle Jacob Zuma ? », a-t-il demandé, en niant catégoriquement que Jacob Zuma avait délibérément tenté, par ses multiples recours, de « retarder son procès ». Les accusations lancées contre Jacob Zuma ont été suspendues puis rétablies à plusieurs reprises, au gré de ses recours et de décisions controversées du parquet.

L’avocat s’est également étonné que l’ancien président n’ait pas été jugé en même temps que son complice présumé Schabir Shaik. « Ils (le parquet) aurait dû l’inculper en même temps que Schabir Shaik », a souligné Muzi Sikhakhane.

Coaccusé, le groupe Thales a également sollicité l’abandon des poursuites qui le visent. « Considérant les très longs retards de cette procédure, bien que Thales n’ait commis aucune faute, et toute une série de facteurs qu’il ne contrôle pas, (le groupe) est persuadé qu’il n’aura pas un procès équitable », a-t-il indiqué dimanche dans un communiqué. Le groupe a répété n’avoir « aucune connaissance d’aucune violation de la loi par aucun de ses salariés ».

Décision vendredi 24 mai

Les débats doivent se poursuivre jusqu’à vendredi devant la Haute Cour de Pietermariztburg, qui décidera de poursuivre le procès de Jacob Zuma à une date à déterminer, ou de l’abandon définitif des accusations qui pèsent sur lui.

Englué dans de nombreux scandales, Jacob Zuma a cédé en décembre 2017 sa place à la tête du Congrès national africain (ANC) au pouvoir à son vice-président Cyril Ramaphosa.

Ce dernier l’a poussé à la démission deux mois plus tard et lui a succédé à la tête de l’État avec l’ambition de nettoyer son parti et l’État de la corruption qui les gangrènent.

Malgré une popularité en déclin, l’ANC a remporté les élections législatives du 8 mai. Ses députés, qui ont renouvelé leur majorité absolue à l’Assemblée nationale, doivent élire ce mercredi 22 mai Cyril Ramaphosa pour un nouveau mandat à la tête du pays.


AFP / Ouest France / MCP, via mediacongo.net
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