Afrique
En Angola, les funérailles publiques de l'ancien chef rebelle Jonas Savimbi, dix-sept ans après sa mort, ont eu lieu ce samedi 1er juin. Il avait été tué en février 2002 lors d'un affrontement entre les forces de la rébellion Unita qu'il dirigeait et l'armée gouvernementale. Il a alors été enterré une première fois en catimini dans le centre du pays.
Aujourd'hui, sa dépouille a enfin été inhumée dans le village de sa famille, Lopitanga, pour un enterrement sous le signe de la réconciliation nationale.
Ses proches l'attendaient depuis dix-sept ans. Arrivée vendredi à Lopitanga, la dépouille de Jonas Savimbi, enveloppée dans le drapeau vert et rouge de l'ex-rébellion Unita, a été présentée au public pour un dernier hommage.
Des milliers de partisans ont répondu présents et c'est au terme d'une cérémonie de près de quatre heures que le cercueil blanc a été mis en terre. Les nombreux sympathisants de l'Unita ont donc pu rendre un dernier hommage à celui qu'ils dépeignent comme un grand combattant, un homme du maquis, fidèle à ses idéaux. Et si Jonas Savimbi était aussi un personnage controversé, connu pour sa violence envers les femmes, cela n'enlève rien à son héritage politique, assure Joao Soares, un député du parti socialiste portugais qui le connaissait bien : « Bien sûr qu'il y a des aspects moins positifs dans son parcours. Il y a même eu certains décès déplorables. Mais cela ne m'empêche pas de reconnaître la grandeur inégalée de l'homme qui a donné sa vie pour ce à quoi il croyait. »
Pour la famille et le parti de Jonas Savimbi, c'est la fin d'un long combat, car ces funérailles sont le résultat de négociations difficiles entre l'Unita, devenue le principal parti d'opposition, et les autorités angolaises. L'ancien président, José Edouardo Dos Santos s'y était toujours opposé. Il faut dire que Jonas Savimbi était un personnage controversé. Il est l'un des acteurs principaux de la guerre civile angolaise qui a opposé les rebelles de l'Unita, soutenus par les États-Unis, au MPLA, le parti au pouvoir, alors soutenu par Cuba. Un demi-million d'Angolais y ont perdu la vie.
La mort de Jonas Savimbi, en 2002, avait signé la fin du conflit. Dix-sept ans plus tard, ses obsèques publiques sont donc très symboliques. Cependant, un quiproquo récent autour du transfert de la dépouille à la famille a encore une fois révélé les tensions qui restent vives entre les deux partis. Aucun représentant du gouvernement angolais n’était présent aux obsèques.
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Préparatifs en vue de l'inhumation de Jonas Savimbi dans son village natal de Lopitanga, près de la ville de Andulo, dans la province de Bie, en Angola, le 1er juin 2019. © RODGER BOSCH / AFP