Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
mediacongo
Retour

Afrique

Au Botswana, l’ex-président Khama accuse son successeur « autocrate » de menacer la démocratie

2019-06-04
04.06.2019
2019-06-04
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2019_actu/05-mai/27-31/ian_khama_19_0214.jpg -

Ian Khama

En 2018, Ian Khama, président du Botswana, confiait le pouvoir à son vice-président Mokgweetsi Masisi lors d’une transition pacifique. Un an plus tard, il a claqué la porte de son parti et accuse le nouveau chef de l’Etat d’être un « autocrate » au point de menacer la stabilité du pays.

Fin mai, après avoir « longuement réfléchi », Ian Khama a pris la décision « très douloureuse » de quitter le Parti démocratique du Botswana (BDP), au pouvoir depuis l’indépendance en 1966. Le point d’orgue d’un conflit latent depuis des mois avec le président Masisi.

Cette décision a été dictée par le comportement « immature et arrogant » du gouvernement en place, explique l’ancien chef de l’Etat de 66 ans dans un entretien téléphonique à l’AFP.

Connu pour son franc-parler quand il était au pouvoir, notamment contre le président américain Donald Trump et Robert Mugabe, l’homme fort alors du Zimbabwe, Ian Khama se montre aujourd’hui aussi direct à l’égard de son successeur.

« La personne que j’ai nommée pour me remplacer s’est révélée, dès son arrivée au pouvoir, très autocrate, très intolérante, et cela a conduit à un déclin de la démocratie », estime-t-il.

Fils du premier président du pays Seretse Khama, Ian Khama a quitté ses fonctions en avril 2018 dans le respect de la Constitution qui limite à dix ans le règne des présidents.

Il a alors passé le relais à son vice-président Mokgweetsi Masisi. Mais les relations entre les deux hommes se sont depuis dégradées. Au point que le week-end dernier, en quittant le BDP, Ian Khama a fait de la défaite de son ancien parti aux élections générales d’octobre sa priorité.

Il n’a pas rejoint d’autre formation, annonçant qu’il soutiendrait des candidats de l’opposition.

L’hostilité désormais frontale entre les deux dirigeants risque de modifier la donne des élections, qui semblaient jusque-là promises à Mokgweetsi Masisi.

Des responsables du BDP voient dans le président Masisi « un handicap » et craignent « une défaite électorale », assure Ian Khama.

– Chasse aux éléphants –

L’ancien président se dit surpris par la politique de son successeur. « Quand il était mon vice-président (…), il n’a jamais fait étalage des problèmes que nous voyons maintenant. (Il a) toujours été très intelligent, il a toujours soutenu les politiques qu’il détricote maintenant », affirme-t-il.

Depuis qu’il a pris les rênes du pouvoir, Mokgweetsi Masisi a pris des décisions modifiant plusieurs politiques clés de son prédécesseur, dont la plus emblématique est le rétablissement de la chasse aux éléphants, suspendue depuis 2014.

« Pour moi, c’est tellement triste et douloureux de voir le travail de toutes ces années détricoté », explique Ian Khama.

Le Botswana, qui abrite la plus grande population d’éléphants sauvages au monde, soit plus de 135.000, a fait la Une de la presse internationale en mai en levant l’interdiction de la chasse aux éléphants, provoquant des réactions passionnées.

Pour le gouvernement, cette décision doit permettre de mieux contrôler la population des éléphants qui provoquent d’importants dégâts dans les champs.

« On a eu la stabilité pendant de nombreuses années. On a eu de la faune pendant de nombreuses années. On a essayé de jouer notre rôle en tant que membre responsable de la communauté internationale en encourageant la démocratie (…) Tout le dur travail accompli est remis en cause, c’est inacceptable », s’emporte Ian Khama.

Il accuse également le nouveau président de réprimer l’opposition. « Les organes de sécurité de l’Etat s’en prennent aux opposants, les harcèlent (…). On n’a jamais vu ça au Botswana », affirme-t-il.

Ni Mokgweetsi Masisi ni le BDP n’ont publiquement réagi aux critiques de Ian Khama.​


La Libre Afrique / MCP, via mediacongo.net
C’est vous qui le dites : 1 commentaire
8403 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


Le sage @SD3Y66Q   Message  - Publié le 04.06.2019 à 10:15
Ce grand monsieur est l'artisan principal de la prospérité du Botswana. Il faut prêter oreille à ce qu'il dit.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
right
Article suivant Afrique du Sud: assassinat d’un opposant rwandais en exil
left
Article précédent Crise au Soudan : le Royaume-Uni et l'Allemagne demandent une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU

Les plus commentés

Politique Primaires à l'Union sacrée : ''Une manière planifiée d'écarter Vital Kamerhe de la course à la tête de l'Assemblée nationale'' (UNC)

22.04.2024, 16 commentaires

Politique «Soutenir Tshisekedi pendant la campagne de 2023 ne signifie pas donner un chèque blanc à son entourage des binationaux pour piller le pays »(A-Daniel Shekomba)

22.04.2024, 9 commentaires

Politique Moïse Katumbi est un tribaliste (Jacky Ndala)

23.04.2024, 9 commentaires

Politique Assemblée nationale: Vital Kamerhe remporte la primaire de l’Union Sacrée pour la présidence du perchoir

23.04.2024, 8 commentaires

Ont commenté cet article



Ils nous font confiance

Infos congo - Actualités Congo - confiance