Monde
Depuis le renversement du président Omar Al-Bachir le 11 avril, l’organisation panafricaine plaide pour un transfert rapide du pouvoir des militaires aux civils.
L’Union africaine (UA) a annoncé jeudi 6 juin suspendre avec effet immédiat le Soudan de l’organisation panafricaine, jusqu’à la création d’une autorité civile de transition dans ce pays confronté à une escalade de la violence.
L’Union africaine a « suspendu avec effet immédiat la participation de la République du Soudan à toutes les activités de l’UA jusqu’à l’établissement effectif d’une autorité civile de transition, ceci étant le seul moyen de permettre au Soudan de sortir de la crise actuelle », a annoncé le Conseil de paix et de sécurité de l’UA (PSC) sur son compte Twitter. « Le Conseil imposera automatiquement des mesures punitives sur les individus et les entités qui ont empêché l’établissement d’une autorité civile », a précisé en conférence de presse le Sierra-Léonais Patrick Kapuwa, président en exercice du PSC.
Depuis le début de la crise, l’UA plaide pour un transfert rapide du pouvoir des militaires aux civils et avait plusieurs fois menacé de suspendre ce pays de l’organisation. Le 15 avril, après le renversement quatre jours plus tôt du président soudanais Omar Al-Bachir par les militaires sous la pression d’un mouvement de contestation déclenché le 19 décembre 2018, l’UA avait donné quinze jours pour que le pouvoir soit transféré aux civils. Début mai, elle avait réitéré cet ultimatum en donnant un nouveau délai de soixante jours aux militaires pour remettre le pouvoir aux civils.
Un « massacre » perpétré par des « milices »
Les négociations entre la contestation et le Conseil militaire ont achoppé le 20 mai, chaque partie souhaitant prendre la tête de la transition prévue sur trois ans. Selon un comité de médecins proches de la contestation, au moins 108 personnes ont été tuées et plus de 500 ont été blessées en trois jours, pour la plupart dans la dispersion brutale d’un sit-in devant le siège de l’armée lundi à Khartoum.
Lire aussi Au Soudan, au moins 108 morts à la suite de l’intervention de l’armée contre les manifestants
Cette opération, un « massacre » perpétré par des « milices » du Conseil militaire selon ce groupe de professionnels, a été vivement dénoncée par l’ONU, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, entre autres. Et, selon la même source, le bilan de cette répression pourrait encore s’alourdir.
Le Conseil militaire a réfuté tout usage de la « force », évoquant une « opération de nettoyage » à proximité du rassemblement qui aurait mal tourné. Selon les autorités, elle n’aurait pas fait « plus de 46 morts ». Les soutiens de l’armée, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis en tête, n’ont pas dénoncé la répression, mais appelé au dialogue entre les militaires et la contestation.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Les plus commentés
Politique Fervent Kabiliste jusqu'il y a peu, Henry Magie rejoint Nangaa et l'AFC dans la rébellion
28.03.2024, 12 commentairesPolitique Agression rwandaise : « Un jour d’une manière ou d’une autre, tout ceci s’arrêtera » (Félix Tshisekedi)
26.03.2024, 8 commentairesAfrique Pour Paul Kagame, l’armée sud-africaine ne devrait pas combattre le M23 « qui défend ses droits »
27.03.2024, 7 commentairesPolitique Diplomatie : Félix Tshisekedi en visite de travail à Lomé ce mercredi
27.03.2024, 6 commentaires
Ils nous font confiance