Provinces
Les actes criminels perpétrés à Yumbi font encore couler encre et salive. Lors d’une conférence de presse tenue par le député honoraire Etibako Edi hier, dans son cabinet sis au quartier haut commandement dans la commune de la Gombe, ce Juriste patenté a révélé à la presse nationale des grandes vérités liées aux affres de la barbarie qui sévit à Yumbi, mais bien plus entre les peuples Banunu-Bobangi et Batende. Aussi, a-t-il dénoncé les accusations de tout acabit dont il fait état de la part de certains acteurs politiques qui, de près ou de loin, chercheraient à tort sa tête, de par le fait de lui imputer, sans moindre preuve, la lourde responsabilité de ces actes barbares contre ses frères et sœurs. Il dénonce et met en garde les vrais commanditaires de cette barbarie humaine dont il dit détenir les preuves tangibles. Sans aller par quatre chemins, il plaide pour la mise en place d’un tribunal spécial afin de juger les principaux auteurs.
Maîtrisant bien l’histoire de ces deux peuples en conflit, à savoir : les Banunu-Bobangi et les Batende, Etibako Edi, ancien député de Mbandaka, ressortissant de la communauté Banunu, a, de prime abord, dressé un état des lieux général de cette triste et pénible affaire. D’après ce juriste qui, d’ailleurs, a déjà porté en justices des allégations sur l’instrumentalisation de la crise à Maï-Ndombe, c’est des conflits des terres qui seraient à la base de ces bestialités, avant que les politiques mal intentionnés récupèrent cette situation. Pour avoir osé parler de ces conflits, il déclare être sujet des menaces de mort par des personnes qu’il dit bien connaître. C’est pourquoi, il a tenu à se confier à la presse pour lever certaines équivoques.
Pour une petite histoire
Avant tout, pour la petite histoire qui remonte d’avant l’avènement des colons, ces deux peuples étaient voisins. C’est l’arrivée des occidentaux venus pour conquérir des terres, qui a boosté des querelles et plus tard des guerres. Les Banunu-Bobangi habitaient le bord du fleuve, tandis que les Batende étaient au fin fond. Alors que les Banunu empêchaient aux blancs d’occuper leurs terres, les Batende ainsi que d’autres peuples des alentours ont pris la fuite. C’est ce qui leur a valu le nom "Batende" qui signifie "fuyards, exilés". Au fil des années, des grandes réformes territoriales ont été faites et ont engendré des conflits des terres communautaires dans la province du Mai- Ndombe actuel. Les Batende voulant revenir sur ce qu’ils considèrent encore comme leur entité coutumière, oubliant que ces dernières ont connu beaucoup de ramifications et les limites administratives ont évolué, a précisé ce Notable de Mbandaka.
Des revendications non fondées
Pour Etibako Edi, les revendications des Batende sont purement et simplement non fondées étant donné que ces derniers ne reconnaissent que l’autorité coutumière en lieu et place de l’Etat. Malheureusement, cette communauté a été favorisée du fait qu’elle s’est abondamment intéressée à la politique, contrairement aux Banunu-Bobangi, qui ignoraient pour la plupart leurs origines. Désormais, la communauté Batende compte plus d’hommes influents dans la sphère politique, contrairement au peuple voisin.
Il est opportun de créer un tribunal spécial…
A tout prendre, l’ancien député dit subir des fausses accusations de certaines autorités de la ville de Kinshasa, qui l’accusent de jouer le jeu de son parti, le PPRD, pour alimenter les massacres contre le peuple Banunu (ses propres frères). Ces imputations ont de ce fait créé un stigmate dans le chef de certains compatriotes de Banunu-Bobangi qui ne croient plus en leur leader charismatique, Edi Etibako. « Ce sont plutôt eux qui commanditent ces actes de brutalité. Je les connais et je suis prêt à les citer. Seulement, j’attends le bon moment car, l’affaire est déjà en justice », a déclaré sans atermoiement Etibako Edi qui réfute toute responsabilité contre les massacres de ses frères et sœurs dans la province de Maï-Ndombe. Et de fustiger, « Il n’y a pas présentement des représentants de Banunu-Bobangi dans les grandes instances de prises des décisions. Ils ont pratiquement tous été recalés à dessein, au profit des Batende qui veulent éliminer notre communauté et ils ont déjà changé tous les textes car, ils ont le pouvoir ».
C’est dans cette cacophonie de « c’est toi qui as fait, ce n’est pas moi », que cet acteur politique congolais qui se veut pacifiste a interpellé le Président de la République pour que justice soit faite. Ce, en proposant quelques recommandations, pour la gestion de la crise à Yumbi, en l’occurrence, l’instauration de l’autorité de l’Etat dans tous les domaines, la création d’un tribunal spécial sur l’épuration ethnique des Banunu-Bobangi dans l’ensemble, réhabiliter les Banunu-Bobangi dans leurs droits violés à cause de l’épuration ethnique, la réconciliation après la condamnation des commanditaires et leurs complices, etc.
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