Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
mediacongo
Retour

Femme

« Je ne veux pas être tuée à coups de hache ! »: les Kényanes dénoncent un pic de féminicides

2019-06-13
13.06.2019
Afrique
2019-06-13
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2019_actu/06-juin/10-16/kenya.jpg -

Durant les cinq derniers mois, au moins 60 femmes ont été assassinées.

Plus d'un mois s'est écoulé depuis qu'une jeune Kényane, Ivy Wangechi, a été tuée le 9 avril 2019, en plein jour, par le supposé coupable Naftali Kinuthia, qu'elle avait côtoyé durant son enfance.

Quand Ivy Wangechi a refusé de prendre les appels de Naftali Kinuthia, à la suite de retrouvailles récentes, ce dernier s'est rendu à l'Université Moi, à Eldoret (Kenya), où Ivy faisait des études de médecine et l'a tuée.

Au cours des cinq derniers mois, au moins 60 cas de féminicides ont été rapportés au Kenya, d'après “The She Word”, une émission de TV panafricaine consacrée aux femmes.

Environ 40 % des jeunes filles et femmes âgées de 15 à 49 ans au Kenya ont subi des violences physiques au moins une fois dans leur vie, et 24 % ont subi des violences physiques en 2017, d'après le rapport Global Study on Homicide: Gender-related killings of women and girls 2018,” conduit par l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime.

« J'espère que la mort d'Ivy est un sacrifice qui permettra d'éviter la mort d'autres filles. »

Winfred, la mère d'Ivy Wangechi, est l'une des nombreuses mères pleurant leurs filles cette année au Kenya, où le féminicide – le meurtre d'une femme en raison de son genre – est en hausse.

Et le nombre de cas ne cesse de croître. Helen Kwamboka, officier de police parlementaire, est la dernière des victimes : brutalement assassinée, elle a été retrouvée dans sa maison fermée à clé à Nairobi. La police suspecte l'homme avec qui elle entretenait une relation amoureuse, désormais en cavale.

Malgré le pic des crimes de genre, le problème a été reçu avec indifférence. Certains ont même attribué la responsabilité des meurtres aux femmes :  « Honte à ceux qui utilisent le meurtre de cette étudiante de l'Université Moi comme “une leçon pour les demoiselles”. Honte à tous ceux qui tentent de trouver une justification chaque fois qu'une femme est tuée. Honte à quiconque critique la victime et non le meurtrier ».

Mais le 27 mai, 20 parlementaires kényanes ont lancé une campagne contre les féminicides intitulée « Leurs vies comptent » afin d'éveiller la conscience nationale au sujet des meurtres perpétrés dans le cadre de relations intimes. Ces députées ont également exigé que des recherches soient effectuées pour déterminer la cause de la multiplication des meurtres entre partenaires engagés dans une relation intime.

Alors qu'il existe des lois et des directives pour prévenir les violences de genre au Kenya, dont le « Protection Against Domestic Violence (PADV) Act » (Loi de protection contre les violences domestiques, 2015) et le « National Guidelines on the Management of Sexual Violence » (Directives nationales pour le traitement des violences de genre, 2014), elles sont rarement appliquées.

Le 15 avril 2019, la Fédération Internationale des Femmes Juristes (FIDA) a publié une déclaration appelant à une action décisive contre les féminicides. La FIDA offre médiation et soutien psychologique aux familles et conjoints dans le but d'assurer la sécurité des femmes.

Le groupe a appelé les Kényans à identifier, dénoncer et témoigner contre ceux qui se rendent coupables de violences.

Trop c'est trop. Les féminicides doivent cesser !

#EndFemicideNow

Les internautes kényans ont appelé, via les médias sociaux, à la fin des féminicides et de la violence envers les femmes.

Un usager de Twitter, Rayal George, a abordé le rôle que les hommes peuvent jouer pour mettre fin à la tendance.

En tant qu'hommes nous ne devrions pas exprimer notre colère en ôtant la vie à quelqu'un. Soyons tolérants et faisons preuve de sagesse en respectant la sacralité de la vie.

Et Twitizen Anonymous Kenya de renchérir : « Nous devons faire quelque chose au sujet de la difficulté de nos frères à vivre un refus et de la culture macho que nous avons laissée s'épanouir au Kenya. C'est là une partie des racines de la vague de féminicides à laquelle nous assistons. Si vous êtes éconduits par une femme, ce n'est pas la fin du monde, mes frères. Passez à autre chose… » Un ego blessé guérit.

Des hashtags comme #HerLifeMatters (Sa vie compte) et #EndFemicideNow (Arrêter les féminicides maintenant) ont tourné sur Twitter. En avril, Siasa Place, une organisation non-gouvernementale pour la jeunesse, a organisé un chat sur Twitter pour discuter des problèmes liés à la violence de genre au Kenya ; des membres de FIDA avaient été invitées à s'exprimer.

 Rejoignez-nous, et @siasaplace, en ce moment même, nous interrogeons les non-dits concernant la violence de genre au Kenya.

 Le 30 mai,  « the Centre for Rights Education and Awareness (CREAW) », une ONG féministe kényane, organisera une veillée : « Les Kényans sont invités à se rencontrer à l'Université de Nairobi, pour manifester leur solidarité à l'égard des victimes de féminicide. »

 

 


Global_Voices/ MCP, via mediacongo.net
C’est vous qui le dites :
8441 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


right
Article suivant Participation à la gestion de la chose publique: Catherine Samba propose le système de quota pour les femmes
left
Article précédent Droits de l'homme: l'hommage posthume de Google à l'Africaine Margaret Ogola

Les plus commentés

Politique Assemblée nationale: Vital Kamerhe remporte la primaire de l’Union Sacrée pour la présidence du perchoir

23.04.2024, 17 commentaires

Politique Primaires à l'Union sacrée : ''Une manière planifiée d'écarter Vital Kamerhe de la course à la tête de l'Assemblée nationale'' (UNC)

22.04.2024, 16 commentaires

Politique Moïse Katumbi est un tribaliste (Jacky Ndala)

23.04.2024, 11 commentaires

Politique «Soutenir Tshisekedi pendant la campagne de 2023 ne signifie pas donner un chèque blanc à son entourage des binationaux pour piller le pays »(A-Daniel Shekomba)

22.04.2024, 9 commentaires


Ils nous font confiance

Infos congo - Actualités Congo - confiance