Afrique
Le chef d'état-major de l'armée éthiopienne a été tué samedi à son domicile. Quelques heures plus tôt, lors d'une tentative de putsch dans l'État d'Amhara, le président de la région et un autre haut responsable ont également été blessés mortellement.
Le chef d’état-major de l’armée éthiopienne a été tué par son garde du corps quelques heures après une tentative de coup d’Etat dans l’Amhara, deuxième région la plus peuplée du pays, dont le président a également été tué.
Le chef d'état-major de l'armée éthiopienne, le général Seare Mekonnen, a été abattu samedi 22 juin à son domicile par son garde du corps quelques heures après une tentative de renversement du gouvernement d'un des neuf États autonomes du pays, a annoncé dimanche une porte-parole du Premier ministre Abiy Ahmed.
Tentative de Putsh
Le Premier ministre ethiopien, Abiy Ahmed, au Parlement d'Addis-Abeba en avril 2018. (© REUTERS/Tiksa Negeri/File Photo)
Dans un premier temps le Premier ministre Abiy Ahmed avait annoncé que le général Seare Mekonnen avait été blessé par balle et dénoncé une tentative de "coup d’Etat" dans l’Etat régional d’Amhara.
La porte-parole, Billene Seyoum, a précisé qu'un "commando de tueurs" dirigé par le chef de la sécurité de l'Amhara (nord-ouest) avait fait irruption dans une réunion samedi après-midi, blessant mortellement le président de la région, Ambachew Mekonnen, et un autre haut responsable. Les deux hommes "ont été grièvement blessés dans l'attaque et ont succombé à leurs blessures", a-t-elle ajouté.
Internet coupé
Le garde du corps a été arrêté mais le chef de la sécurité de l'Amhara, Asaminew Tsige, est en fuite, selon d'autres sources.
L'ambassade des États-Unis à Addis Abeba a lancé des alertes, recommandant à son personnel de se mettre à l'abri après des informations faisant état de tirs dans la capitale et de violences dans l'État régional d'Amhara.
Les habitants de plusieurs régions d'Éthiopie ont signalé samedi ne plus avoir accès à Internet, même si rien d'officiel à ce sujet n'a été annoncé. Internet a été déjà coupé à plusieurs reprises dans le passé pour des raisons de sécurité.
Tensions interethniques
Depuis son arrivée au pouvoir en avril 2018 après deux ans de troubles en Éthiopie, le Premier ministre réformateur Abiy Ahmed s'est efforcé de démocratiser le pays.
Il a notamment légalisé des groupes dissidents, amélioré la liberté de la presse et réprimé les atteintes aux droits humains en arrêtant des dizaines de responsables de l'armée et des services de renseignement.
Il s'est également lancé dans un programme de réformes économiques et a fait la paix avec l'Erythrée après plus de vingt ans de conflit.
Mais il doit faire face à des tensions interethniques récurrentes, généralement liées à la possession des terres et à l'utilisation des ressources, qui dégénèrent souvent en violences dans ce pays de plus de 100 millions d'habitants.
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Seare Mekonnen, le chef d'état-major de l'armée éthiopienne.