F1: Max Verstappen remporte un Grand Prix de folie en Autriche !

Après un départ complètement manqué, le Néerlandais Max Verstappen a effectué une remontée phénoménale pour offrir à Red Bull un succès à domicile sur le circuit de Spielberg.

Le film de la course

Une semaine après un Grand Prix de France particulièrement lénifiant, le petit cirque de la F1 nous a offert un spectacle d’un tout autre genre sur le circuit ultra-rapide de Spielberg (le plus court de la saison en temps au tour). Du suspense, de la bagarre, des surprises et des déceptions, il y aura eu un peu de tout cela au scenario de la neuvième manche du championnat du monde 2019, avec en apothéose un final à couper le souffle, où Max Verstappen est allé chercher avec panache la 6e victoire de sa carrière, la 2e d’affilée dans le fief de son écurie Red Bull.

Un départ à couper le souffle

Deuxième sur la grille derrière Charles Leclerc, Verstappen a en effet complètement raté son départ, et vu la meute de ses adversaires lui passer devant avant le virage Niki Lauda (le premier du Red Bull Ring, récemment rebaptisé en hommage au triple champion du monde autrichien, décédé le 20 mai dernier). 7e au terme du 1er tour, le Néerlandais passa les 65 suivants à produire une incroyable remontée, pour finalement se retrouver dans les échappements de Leclerc en fin de course. Leader quasiment de bout en bout, le Monégasque avait sa première victoire en F1 en ligne de mire, mais il dut finalement capituler face aux coups de boutoir de Verstappen, auteur d’un dépassement viril à deux tours de l’arrivée. Une manoeuvre qui allait déclencher une enquête de la FIA et un long moment de flottement, avant que la victoire du Néerlandais ne soit finalement validée, trois heures après l’arrivée...

S’il n’aura donc rien coûté à Verstappen, ce dépassement n’a pas fini de faire parler. Il serait toutefois injuste de résumer le magnifique GP qui s’est déroulé ce dimanche dans les montagnes du Tyrol à ce fait de course, tant le spectacle a été au rendez-vous dès le départ, avec donc ce raté de Verstappen, mais aussi le superbe envol de Sebastian Vettel, parti de la cinquième ligne suite à un problème mécanique samedi qui l’avait contraint à faire l’impasse sur la Q3. Après avoir gagné trois places dans le premier tour, l’Allemand ne mit pas longtemps à en gratter deux de plus, aux dépens de Lando Norris et Kimi Raikkonen, pour se retrouver dans le sillage des Mercedes, lancées à la poursuite de son équipier Leclerc.

Mercedes en échec

Pour la première fois de la saison, Ferrari avait par ailleurs instillé le doute chez son grand rival avec son choix osé de partir en pneus tendres. Survenue peu après le 20e tour, la valse des arrêts aux stands allait confirmer l’emprise psychologique de la Scuderia, qui obligeait Bottas à rentrer plus tôt que prévu pour couvrir la stratégie de Vettel, mais aussi la propension de l’écurie italienne à commettre des erreurs, puisque sur le coup, l’Allemand perdait trois précieuses secondes en raison d’un cafouillage causé par un retard des mécaniciens chargés d’amener les pneus neufs !

Leader à ce moment de la course, Hamilton se voyait ainsi offrir une opportunité de grignoter une partie du retard accumulé dans les premiers tours sur son coéquipier Bottas et sur Charles Leclerc, mais l’Anglais se montrait un peu trop agressif et endommageait rapidement son aileron avant en mordant trop loin sur les vibreurs du Red Bull Ring, particulièrement traîtres. Piégé, le quintuple champion du monde en était quitte pour un arrêt aux stands rallongé (le temps de changer l’aileron abîmé) et ressortait finalement derrière Vettel. Resté en piste un peu plus longtemps qu’Hamilton sur son premier run, Verstappen en profitait pour griller lui aussi la politesse au leader du championnat du monde, à la dérive.