Provinces
Le président de la société civile du Sud-Kivu qui a débuté les consultations des acteurs et organisations de cette faîtière appelle le président Félix Tshisekedi à briser le silence face à la situation politique de l’heure en République démocratique du Congo.
Selon Patient Bashombe qui s’est confié à La Prunelle RDC Info, plusieurs acteurs déjà consultés constatent « avec amertume que le pays semble être pris en otage par des individus et qui décident désormais à la place de tout un peuple ».
Beaucoup refusent catégoriquement que le pays soit géré par des regroupements ou des coalitions plutôt que par des institutions issues des élections telles que le veulent les lois du pays.
C’est dans ce sens d’ailleurs que le président de la Société civile demande au président de se prononcer par rapport à cette crise au sein de la famille politique de son allié ; une crise qui semble vouloir déstabiliser les institutions établies.
« Nous ne comprenons pas comment c’est désormais des coalitions et regroupements qui doivent diriger le pays plutôt que des institutions, que ces regroupements sachent que leurs crises ne doivent pas enfreindre le bon train des institutions de la République », a-t-il averti.
Un gouvernement dans les dix jours
Pour ce qui est de la sortie du gouvernement, la société civile continue les concertations avec ses différentes composantes mais dorénavant, elle projette faire des actions de pression si d’ici 10 (dix) jours le gouvernement n’est pas sorti.
« Le chef de l’Etat doit publier le gouvernement dans les dix jours. On ne peut pas concevoir qu’on soit à plus de 7 mois sans gouvernement. C’est inimaginable. Ce qui ressort de ces consultations que nous menons est que le chef de l’Etat doit publier un gouvernement dans les dix jours sinon nous allons nous sentir sidérés et considérer qu’il y a un autre coup contre le peuple congolais qui se joue » avertit Patient Bashombe, qui pense que le pays « ne tourne pas ».
La notion d’autorité morale doit disparaître
Au regard de tout ce que la société subit déjà de ceux qu’on appelle autorité morale, l’avocat Patient Bashombe, président du bureau de coordination et modérateur du Cadre provincial de plaidoyer (CPP) estime qu’on devrait désormais mettre fin à cette notion.
« La notion d’autorité morale doit disparaître. Il nous faut regarder dans la même direction pour sauvegarder cette cohésion nationale qui est en train d’être menacée par les politiques. Nous avons beaucoup sacrifié pour construire cette cohésion. Mais on se rend compte que et le FCC, l’Afdc ou tout autre regroupement se prend déjà pour une institution. Ce qui est inadmissible. Nous appelons donc le chef de l’État à briser son silence et qu’il se prononce dans le souci de garantir un bon fonctionnement des institutions comme le lui reconnaît la constitution », dit-il.
Rappelons que les tensions entre l’AFDC et son ancien allié le FCC ne cessent de monter. L’élection du bureau du sénat est la pomme de discorde. Bahati Lukwebo, l’autorité morale du regroupement AFDC et Alliés a présenté sa candidature au poste de président du sénat et cela n’a pas plu à son ancienne plateforme le Front commun pour le Congo (FCC) qui a présenté l’indépendant Alexis Thambwe Mwamba.
Cela a conduit d’abord à la suspension puis la radiation de Bahati Lukwebo. Le FCC a donné aux élus et mandataires de l’AFDC de se prononcer sur leur appartenance ou alors de démissionner. Une menace diversement accueillie dans l’opinion politique congolaise.
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Patient Bashombe, président du Bureau de Coordination de la Société civile du Sud-Kivu, lors d'une conférence à Bukavu. Ph. Florence Ashuza