Djugu : 7 morts et 3 blessés dans une attaque près de Tchomia

Le village Fichama, situé à 5 km de Tchomia au bord du lac Albert dans la chefferie de Bahema Banywagi, a été attaqué tôt le matin de ce mardi 23 juillet 2019 par des hommes armés identifiés aux assaillants opérant dans le territoire de Djugu.

Le député provincial Mugisa Biarufu, élu de cette contrée parle de 7 corps sans vie déjà visibles dont 6 civils et 1 militaire, mais aussi 3 blessés admis à l’hôpital de Tchomia pour des soins appropriés.

« Les militaires FARDC et un groupe de jeunes venus de Tchomia sont descendus sur le lieu pour assayer de sauver ceux qui sont dans la forêt », a-t-il ajouté dans un entretien téléphonique avec buniaactualite

Les hommes armés de la milice CODECO dirigés par un certain Ngundjolo ont multiplié des attaques ces trois dernières semaines faisant plus de 40 personnes tuées soit à la machette soit en armes à feu, ceci malgré la visite du Président congolais, Félix Tshisekedi qui lors de son passage a promis la restauration de la paix.

L’armée n’a pas encore donné sa version quant à cette nouvelle attaque.

La Monusco en appui

Le représentant spécial adjoint du secrétaire général de l’ONU, en charge des opérations de maintien de la paix, qui séjourne à Bunia a toutefois réaffirmé l’engagement de son institution à intensifier le soutien à l’armée congolaise engagée dans les opérations de ratissage contre les assaillants actifs dans le territoire de Djugu, depuis décembre 2017.

« Nous sommes venus en appui à l’armée nationale dans ses opérations, dans la forêt de Wago ». Et « chaque fois que l’armée demande notre appui, nous évaluons la possibilité de le faire » a martelé François Grignon, interrogé par buniaactualite

Le numéro deux de la Monusco estime cependant que l’option militaire ne peut pas constituer l’unique solution pérenne à la crise de Djugu.

« Il n’y a pas de solution militaire pérenne. Derrière cela, il faut engager un processus politique. La justice également parce que des crimes ont été commis et le rétablissement d’autorité de l’État et d’administration civile du territoire », a-t-il indiqué.