« L’insécurité à Beni est due à un manque de volonté politique » (société civile)

Depuis près de 5 ans, la ville et le territoire de Beni enregistrent des massacres et des enlèvements de civils, perpétrés par des hommes armés, appelés ADF par les officiels. Les forces armées de la RDC, appuyées par les Nations-Unies, lancent des offensives temporaires contre les ennemis, mais les atrocités ne cessent de se multiplier.

Face à cette situation, la société civile de cette région estime que la poursuite de ces atrocités est due à « un manque de volonté politique des autorités congolaises » afin d’y mettre fin. Dans une interview accordée à Media Congo Press, Kizito bin Hangi, président de la société civile de Beni, a appelé le chef de l'État congolais, Félix Tshisekedi, à matérialiser sa promesse de « relever les troupes qui viennent de passer beaucoup de temps sur la ligne de front, alors que les atrocités continuent ».

« La situation sécuritaire et celle des droits de l'homme va de mal en pis. Les gens se posent des questions sur la poursuite des opérations militaires contre les ADF. Il n’y a pas une volonté politique pour en finir avec l'insécurité ou les massacres à Beni. Les opérations Sokola 1 doivent être évaluées pour rectifier le tir. Cinq ans d’atrocités c'est beaucoup. On doit relever le commandement militaire en place et le nouveau commandement pourra réarmer les troupes... », a affirmé le président de la société civile de Beni.

Cette réaction intervient après le massacre de 23 personnes par les présumés ADF, dans différentes attaques perpétrées sur le territoire de Beni en l'espace de trois jours.