Abandonnées pendant 19 ans, les victimes de la guerre de six jours s’en remettent à ACAJ

Les victimes de la guerre de six (6) jours qui avait opposait les troupes rwandaises à celles de l’Ouganda en 2000 dans la ville de Kisangani, chef-lieu de l’ancienne Province Orientale aujourd’hui démembrée, sont allées, mercredi 31 juillet 2019, au bureau de l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice ((ACAJ), solliciter l’implication de cette organisation pour obtenir justice et indemnisation pour les dommages subis.

L’annonce a été faite mercredi par Me Georges Kapiamba, président de cette organisation de défense des droits de l’Homme.

" Nous avons reçu aujourd’hui au bureau de l’ACAJ des victimes de la guerre de 6 jours qui avait eue lieu à Kisangani entre les troupes ougandaises et rwandaises en 2000, en quête de la justice. Elles sont abandonnées par le gouvernement depuis plus de 19 ans", a-t-il mentionné.

Ces victimes qui réclament justice depuis bientôt deux décennies, auraient pu être indemnisées si l’affaire était inscrite parmi les priorités des gouvernements qui se sont succédés à la tête de janvier 2006 à ces jours.

Et, pour cause, la Cour Internationale de Justice (CIJ) avait reconnu, en décembre 2005, l’Ouganda non seulement coupable de la violation de la souveraineté de la RDC, ainsi que le pillage de ses ressources, mais également des crimes contre l’humanité et de violations des droits de l’Homme.

Par conséquent, le pays de Museveni était condamné à payer une somme d’environ cinq (5) millions de dollars.

Cependant, jusqu’à ce jour, aucune pression réelle ne semble être mise sur l’Ouganda pour réparer les préjudices précités.

Pour votre gouverne, cette guerre qui a vu les militaires rwandais et ougandais transformer la ville de Kisangani en théâtre de bataille, doit son nom de six (6) jours suite à la succession d’affrontements meurtriers connus du 5 au 10 juin 2000.

D’après plusieurs témoignages, le bilan de cette barbarie ougando-rwandaise sur le sol congolais avait fait état d’à peu près 1 000 morts et au moins 3 000 blessés. Les victimes étaient pour la plupart des civils.

Pour avoir été victime des affrontements entre les troupes précitées en août 1999 et le 5 mai 2000, la ville de Kisangani qui n’a pas échappé aux conséquences de la rébellion de 1964, est pour cela appelée aussi la ville martyre.