Economie
Si Donald Trump en doutait encore, il en a maintenant la certitude : la Chine ne cédera pas de sitôt dans le conflit économique qui oppose les deux premières puissances mondiales.
En laissant glisser sa devise face au dollar - 1 dollar valait lundi midi sept yuans -, Pékin a frappé fort. Et donné une nouvelle envergure à ce dossier ultra-complexe, qui laisse poindre chez certains la crainte d'une crise financière planétaire .
Ce soudain emballement a en effet déboussolé les marchés financiers, Wall Street en tête : son indice vedette, le Dow Jones, a enregistré ce lundi sa pire journée de l'année. « Nous pourrions bien être au moment financier le plus dangereux depuis la crise [de 2008] avec les développements actuels entre la Chine et les Etats-Unis », a carrément alerté sur Twitter l'ancien secrétaire au Trésor de Bill Clinton.
Que se passe-t-il exactement ?
Alors que depuis plusieurs mois, chaque camp surenchérit dans la hausse des droits de douane - telle une partie de ping-pong -, la Chine a décidé de jouer sur sa devise. Le but de cette dépréciation du yuan, qui est poussée à un niveau inédit depuis 2008 : favoriser ses exportations de l'autre côté du Pacifique pour compenser l'impact de l'augmentation des taxes sur des centaines de milliards de dollars de produits chinois.
Alors que l'administration américaine crie à la « manipulation de la monnaie », les autorités chinoises affirment, elles, que ces fluctuations sont uniquement « guidées et déterminées par les marchés ».
Légale ou non, cette mesure semble en tout cas avoir été acceptée. « De nombreuses personnes sur les marchés des changes acceptent l'idée que la Banque populaire de Chine s'est appuyée contre le vent », a estimé dans le Financial Times Marc Chandler, stratégiste en chef du marché chez Bannockburn Global Forex.
Cette stratégie peut-elle tenir à long terme ?
Difficile à dire. Certes, le risque d'une fuite des investisseurs étrangers, effrayés par une monnaie trop faible, est limité grâce à un dispositif strict de contrôle des capitaux. Mais il semble toutefois peu probable que cette dépréciation s'accentue.
Premièrement, même une forte dépréciation du yuan ne permettra pas de compenser totalement l'impact de la guerre commerciale, met en garde l'économiste Tao Wang, de la banque UBS, interrogé par l'AFP. Par ailleurs, une baisse du taux de change entraîne inévitablement un renchérissement des importations. Ce qui obligera notamment Pékin à payer plus cher son pétrole importé.
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